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Pourquoi l’affaire Ndella Madior mène également à Ousmane Sonko ? ( Par MARVEL NDOYE )


Presque tout ce qui s’est déroulé au Sénégal de 2019 à nos jours, il y’a du Ousmane Sonko en toile de fond. En effet le chef a orienté toutes les institutions de la république à la lutte contre son adversaire politique Ousmane Sonko. De ce fait, l’état, conformément à la vision du chef, considère depuis 2019 deux types de sénégalais, ceux de la catégorie A qui sont favorables au chef et à son système, ceux de la catégorie B qui sont favorables à Ousmane Sonko ou à la fin du système qu’il prône. Selon que vous faites partie de l’une ou l’autre catégorie, votre traitement diffère face à l’état

L’affaire Ndella Madior Diouf qui occupe la deuxième place de l’actualité en ce moment, la première étant depuis 4 ans la lutte acharnée de l’Etat parti contre la candidature de Ousmane Sonko aux présidentielles de Février 2024, nous renseigne plusieurs choses :

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1° D’abord qu’au Sénégal, la vie humaine n’a aucune valeur, lorsqu’il s’agit des gorgorlous, des démunis, ou de citoyens de la catégorie B. Des enfants talibés sont élevés comme du bétail et en meurent, des bébés meurent nés en série ou sont calcinés dans des maternités, des patients meurent en masse dans les structures de santé, des citoyens meurent dans les lieux de détention ou lors d’interpellations policières, et tout cela dans l’indifférence totale. La posture de l’état parti semble être « kou dè, té boko APR/BBY, seu yaye djourate».

2° Les tenants du pouvoir sont tellement occupés à s’accaparer des ressources publiques, à fomenter des complots politiques, qu’ils n’en ont cure de la gestion de la cité, des tragédies que leurs comportements irresponsables entrainent. On l’a vu lors de la crise mondiale du Covid. Pendant que s’entassaient les cadavres, eux battaient tous les records de cleptomanie.

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3° Sous ce régime APR / BBY, tant que vous êtes dans la catégorie A des citoyens, alors vous n’êtes pas surveillés et pouvez développer tranquillement votre business illégal, qu’il s’agisse de trafic de stupéfiants, de trafic de fausses monnaies, de trafic d’organes humains, de trafic d’êtres humains, de trafic d’enfants, de trafic de migrants, d’opérations de blanchiment d’argent, de transformer vos résidences en coffre-fort géant avec de l’argent volé. L’Etat parti ne réagira que si l’opération éclate au grand jour, et fait trop le buzz.

4° Si Ndella Madior Diouf a pu se livrer si librement à une telle activité criminelle durant des années au vu et au su de tous, y compris de l’état parti, c’est parce qu’elle a d’abord pris le soin d’affirmer son appartenance à la catégorie A des impunis. Elle affirme d’ailleurs avoir reçu de l’aide provenant du ministre de la santé et d’autres autorités, avoir reçu la visite de l’épouse du ministre Mansour Faye. Elle se vante même d’avoir fait enfermer l’une de ses nounous qui était pourtant allée dénoncer son activité à la gendarmerie avec l’un des bébés dans les bras.

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5° Cette affaire confirme également que sous cet état parti, lorsque vous attaquez publiquement Ousmane Sonko, et chantez les louanges de celui dont il hante les sommeils, vous avez gagné votre ticket pour vous faire photographier avec le Président de la République ou la première dame, votre ticket pour être reçu au palais de la république, votre ticket pour être nommé ou promu.

6° Sous ce régime, quand vous êtes pris en flagrant délit de banditisme, de viol, d’agression sexuelle, de trafic de fausses monnaies, de quelque activité illicite que ce soit, il s’avère que votre meilleure défense c’est soit de crier au complot fomenté par Ousmane Sonko ou ses partisans, soit de vite affirmer que vous êtes contre Ousmane Sonko, et de clamer votre appartenance ou votre soutien au clan APR / BBY. En effet :

¤ Sous quel régime autre que celui-ci un criminel pris la main dans le sac comme Seydina Fall Bougazelli aurait pu rester aussi libre de ses mouvements, pouvant même se permettre de faire des sorties pour attaquer d’honnêtes citoyens ? Il a clamé son soutien et son amitié à Macky Sall, et son aversion de Ousmane Sonko

¤ Sous quel régime autre que celui-ci des camps de redressement clandestins tels que ceux de Serigne Modou Kara auraient pu fonctionner des années durant, entrainant la mort de 18 personnes pour mauvais traitement, selon le témoignage d’un rescapé qui y a passé 23 mois ? Et tout cela sans que l’initiateur de ces camps de concentration ne soit inquiété le moindre du monde ? Il clame son soutien au patron de l’APR / BBY, et affiche son aversion de Ousmane Sonko

¤ Dans quel régime autre que celui-ci un citoyen tel que Yérim Seck, reconnu coupable de viol sur une jeune fille innocente, également mis en cause dans une affaire d’avortement clandestin, mis sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une autre affaire avec interdiction de voyager, peut être embarqué par le président de la république lui-même pour aller sacrifier au pèlerinage à la Mecque ? Il clame son soutien et son amitié au patron de l’APR / BBY, et il affiche toute sa haine contre Ousmane Sonko.

Et on peut citer des dizaines d’autres cas similaires, de délinquants ou criminels qui tirent leur impunité de leur soutien ou de leur amitié avec le patron de l’APR / BBY, et de leur haine viscérale affichée envers Ousmane Sonko.

Ndella Madior Diouf l’a si bien compris que dès que le scandale de la pouponnière a éclaté au grand jour, grâce à la clameur populaire soulevée par les vidéos postées sur les réseaux sociaux, à l’image des autres délinquants impliqués dans la politique, son premier réflexe a été de vite réaffirmer haut et fort son appartenance au clan des impunis, de rappeler son soutien au candidat du clan Faye / Sall, et d’attaquer le camp Ousmane Sonko en les traitant de tous les noms. Même pour une histoire de pouponnière, on en revient à Ousmane Sonko

Cela prouve deux choses :

1° Que c’est le camp de Ousmane Sonko qui empêche de dormir les bandits de grand chemin, les délinquants, les pervers sexuels, les trafiquants d’êtres humains, les faux monnayeurs.

2° Que c’est l’appartenance au clan APR / BBY ou le soutien à ses patrons, qui accorde une forme de garantie d’impunité aux délinquants ou criminels épinglés. Si le crime est trop flagrant, si la clameur est beaucoup trop populaire, il peut arriver exceptionnellement que le délinquant ou le criminel doive aller quelques semaines en détention VIP, le temps de créer des contrefeux, de « gérer le dossier tchi souf » et de le faire libérer. Les cas de Bougazelli, de Yérim, et de bien d’autres sont là pour en attester

Ndella Madior Diouf, n’est pas pardonnable. Ses pratiques sont d’une extrême gravité. Improviser une pouponnière, utiliser les bébés comme du bétail, rançonner leurs parents, saboter les noms des bébés pour pomper les personnalités, accoucher clandestinement des femmes, faire inhumer des bébés, etc….

Dans tous les pays du monde, pour ouvrir une pouponnière, l’état vous exige au minimum : des locaux conformes aux conditions techniques d’hygiène et de sécurité + un personnel qui présente des garanties sanitaires, morales et professionnelles + le concours d’un médecin qualifié en pédiatrie + un règlement intérieur, et faire l’objet de visites régulières de l’autorité compétente. Visiblement rien de tout cela n’a été exigé à Ndella Madior dont l’activité illégale était connue puisqu’elle publiait régulièrement des vidéos de sa pouponnière scandaleuse et mortifère. Donc l’état ne pouvait pas ignorer son existence. Comme Farba Ngom avait osé le faire en portant plainte pour vol de près de 1 milliard, Ndella Madior s’est même permise de porter plainte pour vol de bébé. L’état n’a ni demandé à Farba Ngom où il a pris ces 1 milliard, ni demandé à Ndella Madior où elle a pris ce bébé ?

C’est bien beau de jouer au médecin après la mort comme d’habitude. C’est encore du cinéma. Son dossier est tombé en période électorale. Pas sûr que le clan auquel elle se réclame va risquer de neupeu neupeul son dossier judiciaire avant les élections, et risquer de perdre davantage de crédit si tant est qu’il lui en reste.

Ndella Madior Diouf n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Qu’en est-il à ce jour des camps de concentration qui avaient été érigés par Serigne Modou Kara, découverts depuis Décembre 2020, et dans lesquels 18 morts ou plus auraient été enregistrés selon des témoins ?

Le Sénégal restera une kleptocratie, une plaque tournante de tous les types de crimes et trafics, le point de départ privilégié des trafics migratoires, un mouroir pour les enfants et citoyens démunis, tant que les autorités judiciaires chargées de la sécurité nationale, de la protection des citoyens, de la sureté de l’état seront plus occupés à scruter les comptes Facebook, Youtube, Whatsapp, Twitter, Tik Tok des activistes, sympathisants ou militants de Ousmane Sonko, à la recherche de mots tels que « Maintiens rek »« résistance »« Gatsa Gatsa ».

Pour cet état parti, les ennemis de la république, ce ne sont pas ceux qui ont tué les 80 jeunes manifestants – ce ne sont pas les vautours qui ont bouffé les 1000 milliards du Covid, les 29 milliards du Prodac, les 94 milliards du TF 1451R, les 766 milliards du plan décennal de lutte contre les inondations, les 6000 milliards du pétrole et du gaz, les 98 milliards du PSD, etc…., etc….

Pour cet état parti, les ennemis ont pour nom Mère Amy Dia – Falla Fleur – Azoura Fallou – Maty Sarr Niang – Diop Taif – Outhmane Diagne – Bassirou Diomaye Faye – Fadilou Keita – Me Ngagne Demba Touré – Pape Alé Niang – Serigne Saliou Gueye – Papito Kara – ………….. – et bien sûr Ousmane Sonko, qui sont tous coupables de troubler la quiétude des fossoyeurs de la république.

Rendez-vous est pris pour le 25 Février 2024 pour restaurer le véritable état de droit, pour restituer au pouvoir judiciaire son véritable rôle, et renvoyer les fossoyeurs de la république à la place qui doit être la leur, c’est-à-dire remplacer les 1500 prisonniers politiques.

MARVEL NDOYE
E-mail : [email protected]



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