Petit Pays dénonce l’absence d’une langue nationale et l’hypocrisie des Camerounais
Dans une récente intervention sur l’émission Espace Miné de la chaîne Info Tv, le célèbre musicien camerounais Petit Pays a soulevé des questions cruciales concernant l’identité nationale et le traitement des artistes dans son pays. Au cœur de son discours, l’appel pressant à l’adoption d’une langue nationale et la dénonciation de l’hypocrisie qui gangrène la société camerounaise.
Pour Petit Pays, l’absence d’une langue nationale est un handicap majeur pour le Cameroun. Il souligne que sans une langue qui unit et fédère l’ensemble de la population, le pays risque de rester en marge de l’évolution et du progrès. Dans un monde où la communication et l’interaction sont essentielles, une langue nationale est un outil indispensable pour affirmer l’identité et la souveraineté d’une nation.
L’artiste n’a pas hésité à pointer du doigt l’hypocrisie qui règne parmi les Camerounais. Il remet en question le slogan « un et indivisible » en soulignant les divisions et les dissensions qui persistent au sein de la société. Cette franche critique révèle un appel au réveil des consciences et à une prise de responsabilité collective pour surmonter les clivages et les faux-semblants.
Petit Pays exprime également son amertume quant au traitement réservé aux artistes dans son pays. Il déplore le manque de reconnaissance et de soutien de la part des autorités et du public. L’absence d’une véritable valorisation de la culture et des arts contribue à décourager les artistes et à étouffer la créativité.
En évoquant la période où les artistes étaient conviés à se produire devant l’ancien président Ahmadou Ahidjo, Petit Pays rappelle une époque où la musique était considérée comme un véritable vecteur de rayonnement national. Aujourd’hui, cet héritage semble être relégué au second plan, au profit d’une mise en avant disproportionnée du sport.
Cependant, malgré ces constats sombres, Petit Pays se veut optimiste quant à l’avenir. Il affirme sa détermination à changer les choses et à redonner à la musique camerounaise la place qui lui revient. Sa conviction que l’heure des faux-semblants est révolue et que les artistes méritent un meilleur traitement est un appel à l’action et à la mobilisation de tous les acteurs de la scène culturelle camerounaise.
En définitive, les paroles de Petit Pays résonnent comme un cri du cœur pour une nation qui aspire à l’unité, à la sincérité et à la reconnaissance de son patrimoine culturel. Il revient désormais aux autorités et à la société civile de prendre conscience de ces enjeux et d’œuvrer ensemble pour un Cameroun plus juste, plus inclusif et plus prospère.
