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Paul Atanga Nji interdit la coalition pro-Kamto après une visite aux dirigeants Ambazoniens en prison


Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a interdit deux associations politiques dirigées par le principal leader de l’opposition Maurice Kamto et l’ancien parlementaire du SDF Jean Michel Nintcheu.

Dans un communiqué publié aujourd’hui 12 mars, il a demandé aux 10 gouverneurs régionaux de réprimer les activités menées sous la bannière de l’Alliance politique pour le changement et de l’Alliance pour une transition politique au Cameroun.

Atanga Nji a indiqué que les deux associations sont des mouvements illégaux et qu’elles sont dirigées par certains responsables politiques « en quête de notoriété et de défiance à l’égard des lois en vigueur ».

Il leur a ensuite interdit de tenir des réunions publiques, des conférences de presse et des consultations pour recruter de nouveaux membres.

Cette mesure pourrait être liée à une récente visite de la coalition Kamto-Nintcheu à la prison centrale de Kondengui, où elle a rencontré des dirigeants séparatistes anglophones.

Parmi les personnes visitées se trouvait Sisiku Ayuk Tabe, président du mouvement séparatiste Ambazonia dans les régions anglophones du Cameroun, qui purge une peine d’emprisonnement à perpétuité aux côtés de neuf autres personnes.

Bien que Kamto et Nintcheu n’aient fait aucune communication officielle sur leur réunion de Kondengui, les médias ont suggéré que celle-ci visait à obtenir le soutien des dirigeants séparatistes à la coalition.

Le gouvernement y voit un affront à ses tentatives de réduire au silence le mouvement séparatiste et ses promoteurs.

«Plus grave, les promoteurs de ces mouvements clandestins sont allés rencontrer en prison des terroristes définitivement reconnus coupables de crimes graves planifiés et orchestrés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le but de nouer une alliance politique. Ils vont jusqu’à imposer au Gouvernement des conditions inacceptables en faveur de ces dangereux terroristes », indique le communiqué d’Atanga Nji.

Pour tenter de contrecarrer la coalition politique, Atanga Nji a déclaré : « Les mouvements dénommés « Alliance politique pour le changement » et « Alliance pour une transition politique au Cameroun » ne sont pas des partis politiques au sens de la loi n°90-56 du 19 décembre. , 1990, relatif aux partis politiques. N’ayant aucune existence légale, ces mouvements clandestins ne peuvent exercer aucune activité politique sur l’ensemble du territoire national.

Il a ajouté que seuls les partis politiques légalisés ont le droit de demander une autorisation et d’obtenir des récépissés pour les réunions, manifestations, conférences ou réunions publiques auprès des autorités administratives.

Même si le communiqué du ministre ne mentionne pas les noms des dirigeants politiques à l’origine de ces mouvements « clandestins », il est certain qu’il s’agit parmi eux de l’ancien candidat à la présidentielle Maurice Kamto et du député du Wouri, Jean Michel Nintcheu.

Kamto, qui pense avoir remporté l’élection présidentielle de 2018, promeut un mouvement appelé Alliance politique pour le changement (PAC).

Lorsqu’il s’est présenté contre le président Biya aux élections de 2018, il s’est présenté sous la bannière du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (CRM), dont il est le président. Mais ses récentes sorties suggèrent qu’il ne représentera peut-être pas le MRC aux élections de 2025.

Kamto a ouvertement fait campagne pour l’adhésion au PAC dans son discours de fin d’année du 31 décembre. Il a suggéré qu’il affronterait le parti RDPC du président Biya dans le cadre du PAC.

« Il est important de rappeler que le PAC reste ouvert à tous ceux qui estiment que le régime actuel est désormais le problème du Cameroun et ne peut donc plus rien contribuer à son redressement. Nos compatriotes du parti au pouvoir, le RDPC, qui manifestent un réveil patriotique sont également les bienvenus au sein du PAC », a déclaré Kamto dans son discours.

Le PAC de Maurice Kamto aurait fait partie d’une coalition avec une association nouvellement créée et dirigée par Jean Michel Nintcheu, membre du SDF démis de ses fonctions. Nintcheu, un parlementaire virulent, a déclaré à Jeune Afrique dans une interview en novembre que toute coalition d’opposition contre le président Biya excluant le parti MRC de Kamto échouerait.

Il a également laissé entendre que son mouvement politique, Front For Change Cameroun, formerait une coalition avec Kamto.

Le gouvernement a désormais douché les espoirs de la coalition en la déclarant illégale. Le ministre Atanga Nji a déclaré que le statut de parlementaire ou d’homme politique de Nintcheu ne peut pas être un laissez-passer pour défier l’autorité de l’État, inciter à la rébellion, tenir des propos insultants à l’égard des autorités et fouler aux pieds l’ordre public.

Mais le ministre a laissé les Camerounais dans le flou concernant les cas particuliers où Nintcheu ou Kamto auraient incité à la rébellion. Le Cameroun est dans une année préélectorale. Mais l’opposition reste toujours aussi fragmentée.

Les tentatives de Kamto et Nintcheu pour intégrer d’autres hommes politiques influents (dont Cabral Libii et Joshua Osih) dans leur coalition ont été vaines. Il n’est toujours pas certain que le président Paul Biya, 91 ans, au pouvoir depuis maintenant 42 ans, se présentera aux élections de l’année prochaine. Mais les membres de son parti sont déterminés à ce qu’il soit leur candidat.





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