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Paris : visé par des projectiles, un policier braque son arme sur des manifestants


Trois mois après les émeutes, la tension est toujours palpable entre manifestants et forces de l’ordre. Ce samedi, à l’occasion d’un rassemblement contre les violences policières à Paris, des heurts ont éclaté entre des policiers à bord d’un véhicule et des manifestants, blessant, selon la préfecture, plusieurs agents, et poussant l’un d’entre eux à sortir son arme.

« La « manifestation » parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l’ordre. On voit où mène la haine anti police », a d’ailleurs réagi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur X.

L’incident, qui s’est produit boulevard de Clichy, dans le nord de la capitale, a été photographié et filmé par plusieurs journalistes sur place, dont celui du Parisien. Sur certaines images, diffusées sur les réseaux sociaux ce samedi en milieu d’après-midi, on aperçoit une voiture de police, bloquée sur la chaussée, visée par plusieurs manifestants « grimés et porteurs de barres de fer », décrit la préfecture de police au Parisien.

Ces manifestants, rassemblés par groupes de dizaines, donnent des coups de pied et jettent des projectiles sur le véhicule, dont les gyrophares et l’alarme ont été activés – mais qui ne semble pas pouvoir avancer.

De nombreux jets et coups

Rapidement, un des policiers à bord sort de la voiture en hurlant « Bouge ! Bouge ! », une arme fermement tenue à bout de bras. À la vue de l’agent, les jeteurs de projectiles s’éloignent. La voiture de police tente alors un premier départ, manquant de blesser le policier qui n’était pas encore totalement assis dans le véhicule.

Mis à mal par la circulation, les policiers restent bloqués au moins une minute dans leur voiture, qui est, à nouveau, visée par plusieurs jets de projectiles et des coups de barres par certains manifestants. La situation semble se calmer par la suite, avec l’arrivée d’un groupe de policiers sur place.

Une « intervention des BRAV », du nom de cette unité controversée de policiers à moto, « a permis de faire cesser l’action et mettre à l’abri » les policiers présents dans le véhicule, a précisé la préfecture de police, qui n’a fait état d’aucune interpellation à ce stade. Certains policiers ont été blessés lors de l’incident, indique le préfet de Paris Laurent Nuñez, qui dit « condamner fermement ces attaques ».

Une manifestation contre les « violences d’État »

Une banque située au niveau de la station de métro Anvers, non loin de là, a également été dégradée par les mêmes individus vêtus de noir et cagoulés, rapporte l’AFP.

Environ 30 000 manifestants étaient attendus dans toute la France pour ces manifestations organisées à l’appel principalement d’organisations de gauche radicale. À Paris, les manifestants, de tous âges, brandissaient des pancartes sur lesquelles était inscrit « Stop aux violences d’État », « Ni oubli ni pardon », ou encore « État raciste, État policier ».

Avant le départ du cortège, la foule rassemblée boulevard Magenta scandait « Police partout, justice nulle part », « Pas de justice, pas de paix » ou encore « Justice pour Nahel ». Le décès il y a trois mois de cet adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, avait déclenché une vague d’émeutes dans tout le pays.

Selon les organisateurs, des dizaines d’organisations, partis et syndicats, 15 000 personnes participaient à la manifestation parisienne. Les forces de l’ordre n’ont pas encore communiqué leur propre estimation.





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