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« On sait qu’il est un prédateur ****** » : Patrick Pelloux mis en cause par le professeur Karine Lacombe



Mercredi 10 avril, Paris Match a dévoilé une longue enquête sur le mouvement #MeToo dans le milieu hospitalier. L’occasion pour la professeure Karine Lacombe, qui l’avait déjà visé dans son livre, de dénoncer le comportement de « prédateur » du médiatique Patrick Pelloux, médecin urgentiste.

La libération de la parole continue et touche de plus en plus de secteurs. Ces dernières semaines, c’est le monde du cinéma français qui a été secoué par les révélations de Judith Godrèche et d’autres femmes au sujet des réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot. Le premier s’est défendu ce mercredi dans les colonnes du Parisien, réfutant les accusations de la comédienne : « Je n’ai jamais été attiré par elle. Je vivais à l’époque avec Jane Birkin dont j’étais amoureux. Il ne s’est rien passé avec Judith, ni dans un bureau, ni nulle part ailleurs », a-t-il affirmé. Pas de quoi éteindre l’incendie, alors que l’affaire pourrait être portée devant les tribunaux. Mais cette semaine, c’est un autre secteur qui débute à son tour un #MeToo : celui de l’hôpital. En cause, une enquête de Paris Match qui a interrogé plusieurs personnalités au sujet des agissements de médecin, notamment l’un des plus emblématiques, Patrick Pelloux.

« Te mets pas comme ça, c’est trop tentant, putain ce qu’il fait chaud !' »

Le médecin urgentiste, très en vue durant la pandémie de Covid-19 et proche de la sphère politique (notamment de François Hollande), est en effet décrit comme un « prédateur ****** » par l’une de ses célèbres collègues, la professeure Karine Lacombe. En octobre dernier déjà, dans les colonnes de Ouest France, elle évoquait ce personnage sans le nommer : « Il y a quelques mois, j’ai recroisé un urgentiste dont on sait qu’il est un prédateur ******. Il m’a lâché : ‘De toute façon avec #MeToo, on ne peut plus rien faire’. Cela veut tout dire« , lançait-elle.

Six mois plus tard, le personnage porte désormais un nom : « Oui c’est bien de lui qu’il s’agit. Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexué et l’universalité de la question« , explique Karine Lacombe chez nos confrères. Elle y décrit un personnage lourd, que toutes les femmes du service cherchent à éviter, racontant notamment ce qui pourrait être caractérisé comme une agression sexuelle : « Un jour, une interne est de dos. Il la saisit par le cou et frotte son bas-ventre contre elle. ‘Mmm, te mets pas comme ça, c’est trop tentant, putain ce qu’il fait chaud !‘ », se souvient-elle de l’entendre lancer, avant de raconter des anecdotes peu reluisantes.

Contacté par la rédaction, Patrick Pelloux a fermement nié tout comportement répréhensible : « Oh, Karine Lacombe a sorti ça dans un livre ? Alors là, je suis sur le cul. Pu***n, je vais être obligé de lui coller un procès… N’importe quoi, je n’ai jamais agressé personne. Jamais ! On était trop grivois comme on l’était alors, voilà. Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien !« , répond-il. Une affaire qui risque bien de faire beaucoup de bruit, dans un milieu hospitalier en première ligne ces dernières années et qui s’en serait bien passé.



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