Nutri-score : qu'est-ce qui change en 2024 ?
Instauré en 2017, le Nutri-score fait désormais partie du paysage commercial français. Dans les supermarchés, les produits sont notés sur une échelle qui va de A à E. Les produits étiquetés « A » sont ainsi moins gras, moins salés et/ou moins sucrés que les produits « E », mais aussi plus riches en fibres, en protéines et en « bonnes graisses ». Oui mais voilà : le Nutri-score est régulièrement critiqué par les diététiciens-nutritionnistes, qui le jugent insuffisant pour estimer la qualité nutritionnelle des aliments. Justement : depuis 1er janvier 2024, le Nutri-score fait peau neuve sous l’impulsion de la Direction générale de la santé (DGS). Cinq catégories de produits (les huiles, les céréales, les viandes, les poissons et les produits ultra-transformés) vont ainsi voir leur note ré-évaluée… et souvent revue à la baisse.
Les céréales du petit-déjeuner, les produits ultra-transformés et les « laits végétaux » dans le viseur
L’objectif : mieux prendre en compte la composition nutritionnelle des aliments en question, et notamment leur quantité de sucre, d’édulcorants et d’additifs. Pour la DGS, il s’agit de « classer les aliments et les boissons en cohérence avec les principales recommandations alimentaires des pays européens et guider les consommateurs vers des choix éclairés et favorables à leur santé« . Dans le détail, les céréales du petit-déjeuner à forte teneur en sucre ne pourront plus être notées A. Par ailleurs, les produits ultra-transformés (pizzas surgelées, plats cuisinés…) ne pourront plus obtenir un A ou un B. Enfin, le Nutri-score va aussi s’appliquer aux « boissons lactées et aux boissons végétales« . Un progrès ? Sans doute… à un détail près. En effet : les marques ne sont absolument pas obligées d’afficher le Nutri-score de leurs produits. Au mois de novembre 2023, l’UFC-Que-Choisir remarquait ainsi que les produits de la marque Bjorg ne comportaient plus de Nutri-Score puisque « la moitié des biscuits commercialisés sous cette marque se seraient vu noter E dès 2024, et un tiers de ses boissons végétales seraient tombées de A ou B à D ou E« . Pas très fairplay. Source : Gouvernement
