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Nécrophilie au Sénégal : Ces ‘vivants’ qui couchent avec les morts, Pikine, Mbour…


La sexualité est un domaine d’une grande diversité qui peut parfois conduire à des déviations compromettant la dignité humaine. C’est le cas de la nécrophilie, une paraphilie impliquant des activités sexuelles avec des personnes décédées. Pulse vous emmène dans le monde des individus commettant des actes sexuels post mortem.

La nécrophilie, telle que définie par Larousse, est une déviance sexuelle caractérisée par une attirance morbide envers les cadavres. Les nécrophiles ne sont pas des individus ordinaires de notre voisinage, ils ne sont pas présents dans la vie quotidienne. Ils agissent de manière discrète, et si jamais leur cas est évoqué, c’est généralement à la suite d’un fait divers sordide ayant fait la une des journaux.

Grosso modo, on peut distinguer deux catégories de nécrophiles : ceux qui commettent un meurtre avant de satisfaire leur passion ou pulsion sexuelle sur un défunt, et ceux, autrefois plus nombreux, qui se contentent de cadavres inconnus déterrés ou de dépouilles de proches décédés, entretenant une relation fusionnelle sans recourir à la violence physique.

  • Hérode coucha 7 ans avec sa femme morte

Hérode est réputé avoir continué des rapports avec le corps de sa défunte épouse, de même pour Périandre, le Tyran de Corinthe. Il coucha sept ans durant avec son épouse Mariamme, après qu’il l’eut lui-même tuée. Ces deux cas sont des démonstrations d’amour passionnel excessif, presque fusionnel, mais le cas du Monstre de Tarente, signalé par les Romains tient plus de crimes de pervers ******. Le Monstre de Tarente éventrait les mères avant qu’elles n’accouchent pour leur arracher le nouveau-né qu’il étouffait de ses mains avant de copuler avec son cadavre encore tiède.

Charlemagne aurait de même des rapports post mortem avec l’une de ses maîtresses, usant d’artifice de parfumerie pour faire passer l’odeur de putréfaction de son amour défunt.

  • A Kédougou, une matrone violée après sa mort

Au Sénégal, la nécrophilie y a droit de cité. Rappelons l’histoire de K. D, une matrone-relais au poste de santé de Dalaba (un quartier de Kédougou) qui a été violée après sa mort. Selon l’enquête, elle avait subi une pénétration post-mortem avant qu’elle ne soit abandonnée dans la rue toute nue et jetée dans un dépotoir de poissons Le drame était survenu dans la nuit du samedi 22 décembre 2018 entre le village de Kénioto-peulh, où elle habite et Kédougou.

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  • A Pikine, un individu exhumait les corps des victimes pour satisfaire sa libido

Un cas similaire et plus sordide s’est déroulait à Pikine. Entre le 27 octobre 2015 et le 14 décembre 2016, Djibril Seydi exhumait les corps de femmes récemment enterrées au cimetière de Pikine pour satisfaire sa libido sur les cadavres. Il avait profané 10 tombes dont celles de 3 nouveau-nés et de deux femmes qui avaient entre 80 et 72 ans.

En effet, le bonhomme, depuis sa chambre, guettait les heures creuses de la nuit pour faire la murette du lieu de repos des morts, aux fins de déterrer des corps de femmes récemment ensevelies, pour ensuite coucher avec elles. Né en 1980, Djibril Seydi louait une chambre derrière le cimetière, ce qui lui permettait d’avoir une vue sur le lieu de repos. Il lui suffisait d’attendre la tombée de la nuit pour passer à l’acte, à l’abri de regards.

Suite à la perquisition de sa chambre située sur la Rue 10, les enquêteurs ont découvert des vidéos et photos pornographiques sur son téléphone portable. Prétextant la folie dans un premier temps, il finira par avouer. Il a confié avoir entretenu des relations intimes avec certains cadavres.

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  • A Mbour, Ndione tue la femme de ménage puis viole son cadavre

Ibrahima Ndione, 46 ans, a été reconnu coupable d’avoir tué Germaine Fatou Faye, une femme de ménage puis d’avoir commis des actes sexuels sur son cadavre. Le mis en cause a été jugé en appel par la Chambre criminelle de Thiès qui a confirmé sa condamnation à la perpétuité. Le corps sans vie de la victime a été retrouvé dans sa chambre au quartier Diamaguène de Mbour.

Du sang en état de coagulation maculait le sol. Germaine, toute nue, gisait sur le sol, sans vie, avec une blessure ouverte et profonde d’environ 3 centimètres au bas de son oreille droite. Des traces de sperme et de sang souillaient son corps sans vie. Le mis en cause, Ndione occupait la chambre voisine du défunt.

  • La nécrophilie est-elle condamnée au Sénégal ?

Pas en tant que telle. La nécrophilie n’a pas été spécifiquement citée dans la loi ou réprimée par la loi. Car, n’ayant pas été nommément consignées dans le Code pénal», nous confie plusieurs juristes contactés par nos soins. L’avocat Me Alassane Cissé confie qu’il n’a jamais rencontré un texte qui prévoit une sanction contre la nécrophilie. Mais la nécrophilie peut être réprimée par les textes généraux notamment la violation de sépulture ou de profanation des tombes considérés comme des actes de barbarie.

En effet, au Sénégal, on n’a retenu que les délits de profanation de cadavre. En clair, la violation de sépulture est accompagnée d’actes portant atteinte à l’intégrité du cadavre. Ce n’est donc pas en tant que déviance sexuelle que la nécrophilie est sanctionnée par la loi, mais parce qu’elle peut constituer une atteinte à l’intégrité du cadavre. La loi ne s’est jamais clairement prononcée sur ce point. C’est en tant qu’atteinte à la sépulture, puis au cadavre, qu’elle trouve sa place dans la législation, nous confie-t-on.

Rien n’est donc spécifié concernant la nécrophilie, et faute d’avoir été prévue, c’est en fait elle qui s’impose à la justice et se trouve jugée au cas par cas, en tant que fait constituant (ou non) le délit de violation de sépulture. « Il y a en fait pendant longtemps une lacune dans le Code sénégalais, qui ne protège pas directement le corps mort, mais le corps mort en tant qu’élément constitutif de la sépulture. »

Les nécrophiles sont donc condamnés uniquement lorsqu’ils portent atteinte à une «sépulture». C’est dire que la nécrophilie est une anomalie à laquelle les législateurs ne pensent tout simplement pas. Le cas du Sénégal n’est pas isolé. Dans beaucoup d’autres pays, il semble difficile d’estimer une juste condamnation pour de tels faits.

Aux USA comme en France, par exemple, beaucoup d’Etats ne sont pas dotés de lois prévoyant de punir la nécrophilie, simplement parce qu’elle n’a pas été envisagée. Ce n’est alors que lorsqu’une affaire se présente que la population et les spécialistes se trouvent confrontés à cette lacune, partagés entre la nécessité de punir, et la difficulté à édicter une peine satisfaisante. Dans la France du XIXe siècle, sous Napoléon, un nécrophile qui tailladait et découpait des cadavres aurait ainsi été pratiquement relaxé car la nécrophilie n’entrait pas dans le champ des actes répréhensibles.



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