Mort de Bernard Pivot : ce lieu symbolique où il souhaitait être enterré
Lundi 6 mai, Bernard Pivot est décédé à l’âge de 89 ans à Neuilly-sur-Seine. Le journaliste et écrivain avait évoqué il y a quelques années lors d’une interview sa disparition et révélé le lieu symbolique où il aimerait reposer pour l’éternité.
C’est le cœur lourd que le famille de Bernard Pivot s’est adressée hier à l’AFP dans un communiqué pour annoncer la mort de l’écrivain. Le grand monsieur de la littérature française, qui a popularisé les émissions littéraires à la télévision dès les années 70, s’est éteint ce lundi 6 mai, au lendemain de son 89e anniversaire. Il s’était retiré de la vie publique ces dernières années pour combattre un cancer du cerveau : « Je suis resté silencieux parce que le mal m’a frappé à la tête, siège du cerveau et de la parole. Mieux vaut alors se taire en attendant que la mémoire se recharge et que la pensée refleurisse« , avait-il sobrement déclaré au JDD l’année dernière. Mais la mort n’a jamais été tabou pour l’animateur d’Apostrophes, qui avait même confié de quelle manière il aimerait rendre son dernier souffle : « Ex-journaliste, j’aimerais mourir chez moi, dans mon fauteuil, en lisant L’Equipe ou Le Journal du dimanche. Ou, mieux, dans mon lit, en relisant Montaigne ou Proust. Mais je ne lis jamais au lit », avait-il déclaré.
« Je sais qu’une place m’attend », avait confié Bernard Pivot au sujet de sa mort
S’il savait de quelle manière il souhaitait s’éteindre, Bernard Pivot avait aussi des idées concernant sa dernière sépulture. Passionné par le vin et les livres, il accordait une grande importance à la région de Quincié-en-Beaujolais dans le Rhône, où il retrouvait chaque année ses racines. « Bien sûr, je suis viscéralement attaché au terroir beaujolais, à la terre, la vigne, au vin, aux caves, aux pressoirs et aux souvenirs des vendanges. Je ne peux pas oublier que c’est ici, à Quincié, dans la cave, que j’ai appris le plaisir de la conversation » confiait-il au Progrès en 2018.
Une interview au cours de laquelle il avait avoué vouloir reposer dans le petit village après sa mort : « Je sais qu’une place m’attend au cimetière dans la tombe de mes parents. Je sais que je serai enterré à Quincié. Ce n’est pas triste d’y penser, je ne suis pas immortel », avait-il indiqué. Bernard Pivot devrait donc rejoindre dans les prochains jours ses parents Charles et Marie-Louise dans le caveau familial.
