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L’UE ou Poutine et Xi?


La gestion de la pandémie, puis la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine sont venues démontrer l’importance de l’UE. Sont à mettre en avant la commande commune de vaccins anticovid et le déblocage d’une enveloppe financière conséquente pour soutenir l’économie en berne. A suivi une unité (presque parfaite) affichée contre l’agresseur russe et pour le soutien inconditionnel à l’Ukraine.

Malheureusement, il a fallu attendre l’invasion russe en Ukraine pour réveiller les chefs d’État et de gouvernement. Les Vingt-Sept semblent avoir repris conscience que l’élargissement revêt plus que jamais un caractère décisif afin d’assurer la sécurité sur le continent européen. À côté de l’Ukraine, dotée du statut de pays candidat à l’adhésion depuis fin 2023, d’autres pays de l’Est, sous la menace russe, attendent de pied ferme de faire partie intégrante de la famille européenne. La Géorgie en fait partie. Il est saisissant de constater dans la capitale Tbilissi l’attachement qui existe pour l’Europe, mais aussi l’OTAN. L’attaque de la Russie de Poutine, en 2008, sur le pays caucasien reste ancrée dans les esprits d’un État pro-occidental, qui, au vu de son histoire et de sa culture, enrichirait à coup sûr l’UE.

Mais c’est l’aspect sécuritaire qui doit, en ces temps de tensions géopolitiques, inciter à la fois les Vingt-Sept et les Géorgiens à accélérer le processus d’adhésion. L’UE ne peut plus se permettre de laisser «pourrir» en salle d’attente des États disposant depuis de longues années du statut de candidat à l’adhésion. Les Balkans occidentaux ont ainsi de plus en plus de mal à croire aux belles promesses formulées par Bruxelles, même s’il ne faut pas oublier que les pays voulant intégrer le «club» doivent aussi renforcer leur statut d’État de droit.

Toute tergiversation supplémentaire ne profitera en fin de compte qu’à l’empereur russe, mais aussi au président chinois, qui place progressivement ses pions dans les pays des Balkans. La question qui se pose est, finalement, très simple : est-ce que l’avenir des États précités est dans l’UE ou est-ce que Poutine et Xi Jinping vont rafler la mise, déstabilisant encore plus le Vieux Continent?



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