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L’Iran « finalise » l’achat d’avions de combat Su-35 et d’hélicoptères d’attaque Mil Mi-28 auprès de la Russie


Cela fera bientôt deux ans qu’il est question d’une reprise par l’Iran des vingt-quatre avions de combat Su-35 « Flanker-E » commandés à la Russie par l’Égypte, qui préféra finalement acquérir des Rafale supplémentaires afin d’éviter d’éventuelles sanctions américaines au titre de la loi dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act]. Et, dans cette affaire, Téhéran souffle le chaud et le froid…

Cependant, durant l’été 2022, il fut rapporté que des pilotes et des techniciens iraniens s’étaient rendus en Russie afin de prendre en main ce type d’appareil. Puis, en septembre de la même année, Téhéran confirma l’existence de discussions en vue de se procurer des avions de combat de génération 4+ auprès de Moscou…

Trois mois plus tard, le renseignement américain estima que la Russie et l’Iran avaient probablement scellé un accord prévoyant un échange des Su-35 « Flanker E » contre la livraison de drones « kamikazes » aux forces russes.

« La Russie offre à l’Iran un niveau sans précédent de soutien militaire et technique », au point de transformer « leur relation en partenariat de défense plein et entier », avait affirmé John Kirby, le porte-parole de la Maison Blanche pour les affaires de sécurité nationale. En outre, il confirma que des aviateurs iraniens avaient commencé une formation en Russie pour mettre en oeuvre le Su-35.

En janvier dernier, Shahriar Heydari, membre de la commission pour la sécurité nationale et la politique étrangère du Parlement iranien, confia à l’agence semi-officielle Tasnim que les premiers Su-35 arriveraient en Iran d’ici le 21 mars. Et de préciser que cette livraison devait se faire dans le cadre d’une commande « plus large », comprenant des missiles, des hélicoptères et des systèmes de défense aérienne.

A priori, les propos de M. Heydari étaient exacts car, en avril, des photographies de Su-35 Flanker supposément prises en Iran circulèrent sur les réseaux sociaux. Mais, quelques semaines plus tard, le chef de la force aérienne iranienne, le général Hamid Vahedi, laissa entendre que le contrat signé avec la Russie pourrait être suspendu, voire annulé, en raison de transferts technologiques jugés insuffisants. Simple galéjade?

La question pouvait en effet se poser… puisque, en septembre, l’Iran reçut un « certain nombre » d’avions d’entraînement russes Yak-130 dans le cadre, selon Tasnim, de « contrats d’armement conclus par la République islamique avec la Fédération de Russie ». Et donc, probablement, de celui relatif aux Su-35.

On en était là quand Mehdi Farhi, le vice-ministre iranien de la Défense, a ajouté un peu plus de confusion… « Des plans ont été finalisés pour que des avions de combat Sukhoï Su-35, des hélicoptères d’attaque Mil Mi-28 et des avions d’entraînement Yak-130 rejoignent les unités de combat de l’armée iranienne », a-t-il en effet déclaré, ce 28 novembre, d’après l’agence Tasnim.

Cela veut-il dire que la commande des 24 Su-35 a été entièrement honorée [ou qu’elle est sur le point de l’être]? Ou qu’il est question d’un nouvel achat?

Quoi qu’il en soit, c’est la première fois qu’un responsable iranien évoque l’achat de Mil Mi-28 « Havoc », ce qui peut sembler un peu surprenant. En effet, les forces iraniennes disposent déjà d’hélicoptères d’attaque, comme le Shahed 285 et le Panha 2091 « Toufan » [version locale du Bell AH-1J, acquis aux États-Unis avant la révolution de 1979]. Cela étant, l’appareil russe appartient à une autre catégorie, de par l’éventail de munitions qu’il peut emporter. À noter que l’Irak en a acquis une quinzaine.





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