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Les soins anti-lumière bleue sont-ils vraiment efficaces (et utiles) pour protéger la peau ?



C’est quoi, la lumière bleue ?

À l’instar des ultraviolets (UVA et UVB), « la lumière bleue est issue du spectre visible et désigne des ondes si actives qu’elles pénètrent le derme, attaquent les constituants cellulaires – lipides, protéines, ADN – et pigmentent l’ épiderme au passage », indique Margaux Monsma, cheffe de produit Isispharma. Au point qu’on parle de HEV (High Energy Visible Light). La lumière bleue est aussi diffusée par les écrans (ordinateur, tablette, téléphone) et lumières artificielles (LED).

Quelle est son action sur la peau ?

« Si la lutte contre pollution et UV est acharnée, c’est qu’avec l’exposition, un stress oxydatif et inflammatoire fragilise et épuise le fonctionnement cellulaire. D’où l’apparition des signes de l’ âge, dont les taches pigmentaires », précise la Dre Marina Alexandre, dermatologue.

Or, ces problématiques sont en grande partie déclenchées ou réactivées par la lumière bleue, qui active ou intensifie l’hyperpigmentation solaire (lentigo) ou hormonale (mélasma). La différence se fait au niveau de l’intensité des ondes émises : celles générées par le soleil, très pigmentogènes, sont jusqu’à 1 000 fois plus importantes que celles des écrans.

« La lumière bleue des écrans, elle, est beaucoup moins délétère et n ‘engendre pas d’hyperpigmentation », nuance la Dre Alexandre. Il faudrait y être collée 2 à 3 mois pour recevoir une dose de lumière bleue égale à 1 heure d’exposition au soleil sans protection. Se protéger en extérieur est nécessaire. Face aux écrans, c’est superflu.

Un soin peut-il vraiment freiner les effets de la lumière bleue ?

Certaines formules sont très efficientes, quand d’autres sont… de purs produits du marketing jouant sur les effets de la lumière bleue sans distinguer son origine ! « Un bon soin – tel un bouclier – va agir sur tous les acteurs de la mélanogénèse : mélanocytes, cellules endothéliales, fibroblastes et kératinocytes », explique Margaux Monsma.

Cela passe par l’utilisation de combinaisons de filtres solaires dont l’oxyde de zinc, très efficace contre la lumière bleue, tout comme la mélanine fractionnée. La présence d’antioxydants et/ou antitaches (superoxyde dismutase, diacétyl boldine, licorice, niacinamide, accide férulique) et de pigments pour teinter le soin (oxyde de fer) et on est au top.

Pour Margaux Monsma, « c’est un peu comme si la peau était dans l’obscurité totale, mais sans avoir à passer sa vie à la cave. Pas de lumière, pas d’ hyperpigmentation ! »

Nos expertes : 

  • Anne Chalon, directrice de formation France chez Dermalogica
  • Margaux Monsma, cheffe de produit Isispharma
  • Dre Marina Alexandre, dermatologue et consultante scientifique La Roche Posay



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