« Les prédateurs sexuels sont des lâches »

L’affaire Gérard Depardieu n’en finit plus de faire parler dans les médias, mais également lors des dîners familiaux de ces derniers jours. Du côté des personnalités qui ont choisi de condamner publiquement les agissements du comédien accusé de viol et d’agressions sexuelles, comme de celui de ceux qui dénoncent une chasse à l’homme, les langues se délient.

Mardi 26 décembre, 50 grands noms du monde artistique ont signé une tribune en soutien à l’éternel Obélix. « Nous sommes artistes, écrivains et producteurs de cinéma. C’est à ce titre que nous nous exprimons ici. Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, et laissons la Justice faire son travail. Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs », a-t-on pu lire dans Le Figaro.

50 grands noms du monde artistique ont signé une tribune en soutien à Gérard Depardieu

À l’instar du président de la République, « grand admirateur du comédien », les amis de celui dont le numéro de Complément d’enquête lui étant consacré a mis le feu aux poudres ont déploré la formation d’un tribunal populaire. « Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l’amalgame le plus complet et au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est. »

Parmi les signataires, plusieurs femmes avec lesquelles l’acteur a pu travailler : Nathalie Baye, Carla Bruni, Carole Bouquet, Nadine Trintignant, Emmanuelle Seigner ou encore une Victoria Abril dernièrement fustigée par sa partenaire à l’écran pour le symbole. Mercredi 27 décembre, Ségolène Royal s’est fendue d’un tweet pour évoquer ce que, selon elle, ces dernières auraient omis de prendre en considération avant d’associer leurs noms à ce manifeste.

Ségolène Royal s’adresse aux femmes ayant signé la fameuse tribune

« Ses soutiens ont parfaitement le droit d’exprimer leur amitié et leur admiration à ce grand acteur. Mais alors, il faut être juste : la présomption d’innocence certes, mais alors la parole des femmes victimes doit bénéficier de la présomption de vérité« , a dans un premier temps rappelé la politique.

Du reste, celle qui officie désormais à l’occasion aux côtés de Cyril Hanouna sur C8 a signifié qu’elle respectait leurs positions. « Je suis sûre que toutes les femmes qui signent cette tribune sont sincères. Mais j’observe qu’elles sont toutes fortes et certainement capables de riposter et de claquer un mâle qui leur manquerait de respect », a-t-elle tout de même fait remarquer.

#Depardieu Ses soutiens ont parfaitement le droit d’exprimer leur amitié et leur admiration à ce grand acteur. Mais alors il faut être juste : la présomption d’innocence certes, mais alors la parole des femmes victimes doit bénéficier de la présomption de vérité. Un «monstre…

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) December 26, 2023

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Avant de poursuivre : « Or, on sait que les prédateurs sexuels sont des lâches, qui agressent des femmes vulnérables : les toutes jeunes femmes en début de carrière ou en stage sont vulnérables. Quand elles disent qu’elles ont été violées ou agressées ‘avec des grosses pattes’, moi, je les crois. »

À la faveur d’un entretien paru ce jeudi 28 décembre dans Paris Match, Sophie Marceau est revenue sur sa rencontre avec cette légende du grand écran. En 1985, alors âgée de 19 ans, l’actrice avait donné la réplique à Gérard Depardieu dans le film Police, expérience dont elle garde un souvenir plus qu’amer. « J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste », a-t-elle ainsi pu confier.