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Les drones MQ-9 Reaper de l’armée de l’Air et de l’Espace ont participé à une opération inédite en France


Depuis que les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9A Reaper portés au standard block 5 sont autorisés à voler au-dessus du territoire national, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], et plus particulièrement la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA] basée à Cognac, a désormais les mains libres pour explorer de nouveaux concepts d’emploi et mener des missions inédites.

Ainsi, lors de la dernière édition de l’exercice Volfa, la 33e ESRA a associé l’un de ses Reaper à un avion léger de surveillance et de reconnaissance [ALSR] « Vador » pour un mission ayant consisté à détecter d’abord des menaces potentielles à « l’encontre d’aéronefs dans un environnement de guerre électronique particulièrement contraint » puis à diriger un raid aérien, l’équipage du drone ayant assuré le rôle de chef de mission.

Un autre exemple des possibilités offertes par les Reaper de la 33e ESRA a été donné le 8 mai, journée marquée par deux évènements majeurs, à savoir la commémoration de la Victoire de 1945 à Paris et l’arrivée de la flamme olympique à Marseille. À cette occasion, l’AAE a dû déployer deux Dispositifs particuliers de sûreté aérienne [DPSA] afin de former des « bulles de protection » censées prévenir tout acte malveillant.

Des drones MALE [comme le Reaper block 1] ont déjà été intégrés dans de tels dispositifs. Mais la concomitance de deux évènements majeurs a contraint l’AAE à innover.

Ainsi, explique-t-elle, « pour la première fois, deux Reaper de la 33e ESRA ont décollé de deux sites différents pour intégrer, le même jour, sur le territoire national, deux DPSA distants de plus de 700 km », afin de « compléter et d’appuyer les moyens placés pour l’occasion en alerte en vol [chasseurs, hélicoptères Fennec pour les mesures actives de sûreté aérienne] ».

Pour le DPSA de Paris, un Reaper a décollé de la base aérienne 709 de Cognac, ce qui n’est pas nouveau. En revanche, pour assurer la sécurité de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, un second drone avait été précédemment envoyé à Solenzara pour une première mission opérationnelle en Corse, dans le cadre du concept MORANE [Mise en œuvre réactive de l’arme aérienne], lequel consiste à déployer un détachement avec la plus faible empreinte logistique possible.

Le détachement de la 33e ESRA envoyé en Corse se composait de deux équipages dits LRE [Launch and Recovery Element, pour les décollages et les atterrissages], de mécaniciens et d’une station de contrôle au sol [GCS – Ground Control Station].

Les deux Reaper sollicités pour ces deux DPSA ont été télépilotés par un « équipage composé de 4 aviateurs basés à Cognac » tandis que leur contrôle opérationnel était assuré par le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA] depuis la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun.

Selon l’AAE, une telle opération a été « inédite ». Et d’ajouter : « Au total, ce sont 16 Aviateurs détachés en Corse et 20 sur la BA 709 de Cognac qui auront directement concouru à cette mission de sécurisation aérienne ».

Photo : Cyril Ligneau / AAE





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