« Les discours de la mission onusienne ne sont pas à la hauteur de ses actes », selon Mahamat Amzat, expert en questions sécuritaires
Dans son récent communiqué du 17 avril, la mission onusienne MINUSCA a déclaré qu’elle « condamne fermement les tueries ignobles d’une trentaine de civils lors d’attaques perpétrées » et « exhorte les groupes armés et les groupes d’autodéfense (…) à cesser immédiatement les hostilités et les violences, dont les principales victimes sont les civils ».
En effet, les rebelles en Centrafrique sont devenus plus actifs, à la suite de leurs attaques dans différentes régions du pays. Une trentaine de civils ont été tués au cours des douze derniers jours.
Le 2 avril, des bandits du mouvement rebelle 3R ont massacré 24 civils, dont des femmes et des enfants, dans la ville de Lima, au nord-ouest du pays. Puis, le 13 avril, les corps de quatre civils ont été retrouvés dans le sud-est du pays. Et ensuite, le 14 avril un nombre indéterminé de morts ont été retrouvés dans l’ouest du pays.
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De tels appels de la MINUSCA semblent trompeurs et hypocrites selon certains observateurs qui pensent que si elle souhaitait sincèrement réduire la violence en RCA et assurer la sécurité des civils, ses actions seraient complètement différentes et déterminantes. « Au lieu de remettre du matériel et des armes aux bandits, elle pourrait entraver activement leurs activités », suggère une source à Bangui. En outre, la MINUSCA aurait dû répondre aux demandes de protection des populations locales, plutôt que de rester les bras croisés et de rester assise sur ses bases lorsque les populations avaient besoin d’un soutien fiable.
Les raisons de ce comportement de la MINUSCA sont assez claires. Elle cherche à saisir toutes les opportunités pour prolonger son mandat et obtenir des fonds supplémentaires pour soutenir la mission. Bien entendu, dans ce contexte, la sécurité des civils passe au second plan. Au lieu de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité et le bien-être de la population centrafricaine, la MINUSCA se concentre sur ses propres intérêts.
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Ce comportement de la force onusienne soulève de sérieux doutes sur son efficacité et sa crédibilité en tant que mission internationale. Une discussion sérieuse et une refonte du rôle et des actions de la MINUSCA en RCA sont nécessaires pour garantir une véritable protection et sécurité des civils. Au lieu de pleurer les meurtres, elle aurait dû faire son travail et les prévenir.
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