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Les aveux du chauffeur du Bus 65 attaqué au Cocktail Molotov à Yarakh


Le conducteur du bus qui a été la cible d’une attaque au cocktail Molotov, le 1er août 2023 à Dakar, dans laquelle deux personnes sont décédées, s’est confié à l’Observateur dans sa publication du jours. Abdoulaye Diop qui se retrouve depuis lors au chômage, frôle chaque jour la dépression.

Le chauffeur du Bus 65 attaqué au Cocktail Molotov à Yarakh  vit des jours sombres. Dans cet entretien, Abdoulaye Diop, s’est confié sur son quotidien depuis ce drame du 1er août dernier qui a emporté deux de vos passagers à bord du bus de la ligne. « Je vis des jours difficiles, entachés de souvenirs terrifiants. Ils me reviennent, instinctivement, envahissent ma mémoire et me laissent triste devant ces morts. La scène est encore fraiche dans ma mémoire. Le film du drame me revient en boucle dès que je ferme les yeux. C’est pareil quand je suis seul. C’est pourquoi, j’évite au mieux la solitude pour ne pas replonger dans ce drame. Les souvenirs me terrorisent. Ils hantent mon sommeil, mon existence, mon quotidien. Ils me tourmentent. Jai peur de ne pouvoir m’en départir à jamais. Je ne bénéficie d’aucun suivi psychologique« .

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Deux mois après ce drame, Abdoulaye Diop n’a reçu le soutien ni l’appuie d’aucune autorité. Pire encore, avoue t-il, « je passe mes journées à chômer. Je n’a pas de salaire. Je ne travaille plus parce que je ne suis pas totalement guéri de ma blessure au pied. Elle me fait toujours mal. Mes collègues du terminus m’aident à donner à manger à ma famille. Si je parviens toujours à assurer la dépense quotidienne, c’est grâce à eux et à d’autres bonnes volontés. A la veille de mes rendez-vous, ils se cotisent en raison de 500 FCFA chacun pour me permettre de payer mes soins et aider ma famille. J’avais un salaire mensuel de 120 000 FCFA et j’empochais 3 500 FCFA par jour comme prime de panier. C’était ma seule source de revenu. Je suis soutien de famille. D’autres personnes dépendaient de ce salaire. Je me retrouve sans travail et je passe des jours et des nuits d’angoisse« .

Autant, le chauffeur du Bus 65 attaqué au Cocktail Molotov à Yarakh a peur pour sa vie. La raison? M. Diop dit recevoir des menaces de mort de la part de personnes qui lui sont inconnues. « Ce sont des inconnus qui utilisent des numéros privés pour me joindre sur mon téléphone. J’ai reçu deux appels et le motif était le même. Ce qu’ils veulent, c’est que je charge les autorités, que je leur fasse porter le chapeau. Ils veulent que je dise que c’est l’Etat du Sénégal qui a monté le coup du bus incendié. A deux reprises, je les ai envoyés balader. Mais ils me disaient toujours que je n’avais pas intérêt à refuser, que si je n’obtempérais pas, ils allaient tuer toute ma famille. Ils me disaient qu’ils savaient où je loge et qu’il leur sera facile de réussir leur coup. En échange de ce service, ils m’ont demandé de donner un prix. Ils m’ont dit qu’ils étaient prêts à verser toute la somme que j’aurai exigée. Je ne me suis pas laissé soudoyer. C’était quelques jours après le Grand Magal de Touba. Je ne me sentais plus en sécurité » dixit t-il.

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C’est d’ailleurs la raison qui a poussé Abdoulaye Diop à se rendre au ministère de l’intérieur afin de s’entretenir avec Antoine Félix Diome. « J’ai tenté à deux reprises de le rencontrer, sans succès. La deuxième fois que j’étais au ministère de l’Intérieur, j’ai patienté jusqu’à 23H, espérant qu’il (le ministre) allait me recevoir. Ce qui ne fut pas le cas. J’ai expliqué la situation aux préposés à la sécurité, mais ils m’ont orienté vers les commissariats. J’ai été au commissariat central de ma ville, j’ai vu le Commissaire. Après notre échange, il m’a conseillé de retourner au ministère de l’Intérieur. Je ne comprends plus rien. J’ai peur pour la vie de ma famille. Je ne sals pas pourquoi ils m’intimident. Je suis une simple victime« .

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