Les 6 marques de jambon à ne plus acheter selon 60 Millions de consommateurs

Le premier reproche fait au jambon blanc concerne la présence de nitrites et d’additifs. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos autorités de santé recommandent de ne pas dépasser 150 g de charcuterie par semaine. Les nitrites, qui valent au jambon sa couleur rose, ont été associés à l’apparition de plusieurs cancers, à savoir le cancer colorectal, le cancer du sein et celui de la prostate.

Lorsqu’ils sont injectés dans la viande, les nitrites se décomposent en molécules cancérogènes. « Ils sont directement incriminés, avec un niveau de preuve bien établi, dans les cancers de l’estomac et les cancers colorectaux, dont plus de 4000 nouveaux cas par an sont directement attribués à la charcuterie, mais aussi potentiellement dans d’autres types de cancers », précise Emmanuel Ricard, porte-parole de la Ligue contre le cancer et directeur des actions de lutte auprès de 60 Millions de consommateurs (Hors-série 142 S novembre/décembre 2023).

Il est toutefois possible de se passer de nitrites dans le jambon, mais alors il faudra débourser 20 % à 65 % de plus. Un constat qui confirme ce que dénonçait l’association Foodwatch et la Ligue contre le cancer en avril 2023 : les inégalités. « Les plus pauvres, encore une fois délaissés et les plus exposés au risque de cancer ».

Autre reproche : tous les jambons petit prix sont aussi trop salés : « 2 tranches apportent presque la moitié des apports journaliers en sel recommandés (5g pour les adultes). C’est contre-intuitif mais les jambons contiennent aussi du sucre », déplore 60 Millions de consommateurs. On rappelle que le sel est incriminé dans l’apparition de l’hypertension, de cancers de l’estomac ou encore de rétention d’eau.

Quels sont les références de jambon dont il faut se méfier ?

En se basant sur la présence de nitrites, les résidus d’antibiotiques, la présence de produits chimiques, la quantité de matières grasses, la teneur en sel, la qualité des protéines et le goût, 60 Millions de consommateurs a présenté une enquête qui a pour but d’aider le consommateur à choisir son jambon blanc dans les rayons des supermarchés.

Concernant la teneur en sel, il ressort que deux marques présentent des quantités excessives. Il s’agit du Jambon supérieur sans couenne Carrefour bio, et du Jambon supérieur sans couenne et sans additif Auchan : ils frôlent la limite de 2,1 g de sel aux 100 g.

Certains jambons ont été pointés du doigt pour leur teneur en nitrites : le score est seulement « acceptable ». C’est le cas du Jambon supérieur sans couenne de marque U, du jambon supérieur Label Rouge Monique Ranou, du jambon supérieur Saint Alby vendu chez Lidl ou surtout du jambon supérieur Le Marsigny chez Aldi.

Les 3 jambons les mieux notés par 60 Millions de consommateurs

Certains jambons ont toutefois fait la différence par leur contenance. On retrouve parmi les mieux notés :

• Fleury Michon, Le Supérieur Cuit à l’étouffée – 15,5/20
• Fleury Michon J’aime le jambon – 15,5/20
• Herta, Le Bon Paris à l’étouffée qualité supérieure – 15/20

Ces derniers sont aussi les mieux notés par l’application Yuka qui salue l’absence de nitrites et de sel nitraté.