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Le personnel abusé dénonce la société FIPCAM chez le président de la République


« Trop de mépris vis à vis des autorités camerounaises, car refusant de se présenter à la commission des droits de l’homme du Cameroun, déclarant de la bouche du directeur administratif et financier (Marc Sarraute) que les autorités du Cameroun sont dans sa poche ».

Voici l’intégralité de la correspondance que nous, les représentants du collectif des employés de la société FIPCAM (CEF) adressons au président de la république du Cameroun.

Mfou le 08 décembre 2023

Objet : demande d’intervention pour annonce d’un licenciement abusif aux causes non fondées.

Excellence Monsieur le Président,
Nous soussigné, Essamba Joseph, tél : 672 95 38 85; Mvogo Devalois, tél :691 23 75 20; Medoua Basile, tél :694 03 29 12; Ondoua Roger, tél :696 22 80 44; Djatho Florentin, tél :696 17 69 85; Belinga Étienne, tél :697 66 97 33. Membres du collectif des employés désignés par la masse ouvrière FIPCAM dont la liste complète est ci-jointe, avons l’honneur de vous informer que nous sommes confrontés à un litige avec notre employeur de l’entreprise FIPCAM, au sein de laquelle nous avons travaillé depuis plus de 20 ans en tant que ouvriers de la dite scierie basée à Mfou.

Ce litige avec notre employeur se caractérise par la menace, depuis le 18 octobre 2023, d’un licenciement massif pour motifs fallacieux qui nous conduit à demander votre intervention.Trop de mépris vis à vis des autorités camerounaises, car refusant de se présenter à une convocation de la commission des droits de l’homme du Cameroun, déclarant par la bouche du directeur administratif et financier (Marc Sarraute) que les autorités du Cameroun sont dans sa poche.

Nous avons essayé de trouver une solution à l’amiable sans succès. Mais sieur Marc Sarraute reste catégorique sur ses déclarations, ayant pour motif la crise économique dans la société. Pourtant, nous savons tous que la société se deporte à l’Est du Cameroun, dans un village nommé Madouma et que les deux assiettes de coupe du Sud qui ravitaillaient notre société ont été vendues à une autre société « CUF ». C’est pour cette raison que Sieur Marc Sarraute décide de nous licencier sans aucune raison valable, juste pour s’accaparer de nos droits.

Excellence Monsieur le Président, douleureux est de penser que nous travaillons les heures supplémentaires les samedi de 6h à 14h et de 14h à 22h en deux équipes. Pas de chômage technique et que monsieur soit entrain de nous parler d’une éventuelle crise économique. Cela ressemble à une histoire tissée de fil blanc car vue la routine du travail, l’augmentation des cadres expatriés blancs qui se démarquent par leurs trop plein avec leurs logements devenant de plus en plus luxueux et leur changement à volonté de voitures selon leurs envies, les tâcherons qui sont recrutés sont aussitôt payés à main levée et jusqu’ici nous ne notons aucun arrièré de salaire ou de retard de salaire pas même de réduction de prime, alors nous ne pouvons pas parler de crise économique.

Par conséquent, au regard des risques élevés des troubles à l’ordre public, des grèves qui se préparent, nous saisissons votre haute autorité pour que justice soit faite, que nous soyons dans nos droits et que cette affaire soit réglée sur votre haute instruction.

Voici ce qui nous est de droit :
1. le préavis et l’indemnité de licenciement(article34 alinéa 2 du code du travail et article 37 de la convention collective)
2. prime de bonne séparation(article 66 de la convention collective)
3. le rappel de la participation au logement (article 67 alinéa 2 et article 42 alinéa 3)
4. médailles d’honneur de travail
5. la prime de transport aux ouvriers licenciés
6.le rappel de nos 30 minutes de pause suspendues depuis l’année 2017
7. Rappel des ouvriers bloqués à l’échelon F depuis plus de 5 à 10 ans.

Nous demandons l’application de la convention collective sur nos droits, page 40.
Dans l’attente d’une suite favorable veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de notre profond respect.

Ont signé :
Essamba Joseph; Mvogo Devalois; Ondoua Roger; Djatho Florentin; Belinga Étienne; Medoua Basile.

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