Le ministère des Armées a commandé des drones eBee VISION auprès du groupe américain AgEagle
Le mois dernier, rattachée au chef d’état-major des armées, la Direction de maintenance aéronautique [DMAé] a indiqué qu’elle venait de notifier un marché pour la fourniture de drones « à des fins de renseignement » à un groupement constitué par EOS Technologie, Delair, Survey Copter et Thales. Et cela avec l’idée de permettre aux forces de suivre les évolutions technologiques.
Pour autant, le 30 avril, l’entreprise américaine AgEagle a indiqué qu’elle allait fournir, via un revendeur, jusqu’à 40 systèmes « eBee VISION » au ministère des Armées. D’une valeur avoisinant 3,2 millions d’euros au titre de l’exercice 2024, ce contrat prévoit la livraisons de drones, de capteurs, de liaisons de données et de stations de contrôle. Ces dispositifs, a-t-elle précisé, sont « spécifiquement adaptées pour des missions de sécurité publique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance ».
« Ce contrat valide notre stratégie de croissance dans le secteur de la défense et l’adaptation de nos systèmes aux missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance », a commenté Bill Irby, le PDG d’AgEagle. Il « met à profit nos années de travail en étroite collaboration avec nos clients et nous renforce en tant que fournisseur de drones de haute qualité et rapidement déployables », a-t-il ajouté.
📢 NEWS OUT: AgEagle Announces $3.4M Drone (UAV) Sale to French Army
The Company has secured its largest single purchase order to date to deliver 40 eBee VISION systems, and nine other eBees placed by a reseller to the French Army.
Learn more:https://t.co/rNXY5iij7u#UAVS
— AgEagle Aerial Systems (@AgEagleUAVS) May 1, 2024
De son côté, le directeur financier de l’entreprise, Mark Disiena, a évoqué un « partenariat stratégique […] bénéfique pour les deux parties ». En outre, a-t-il poursuivi, il « démontre notre capacité à conclure des accords plus importants si besoin ».
Le système « eBee VISION » est entré en production en septembre dernier. Il repose sur un mini-drone pouvant produire des images vidéo en haute résolution, grâce à un zoom 32X et de « puissantes capacités d’observation thermique », y compris dans des environnements où les signaux de géolocalisation par satellite sont brouillés. D’une masse de seulement 1,6 kg [ce qui permet de le lancer à la main], il a un rayon d’action de 20 km et un autonomie de 90 minutes.
Il est probable que ces eBee VISION soient destinés aux forces spéciales. Celles-ci utilisent déjà plusieurs modèles de drones de facture américaine, comme le Draaco d’Aerovironment [après un premier contrat de 5,9 millions d’euros notifié en 2017, suivi par un second, d’un montant de 25 millions, accordé trois ans plus tard].