le LSAP reste à quai
Renforcés et ouverts au dialogue, les socialistes sont pour l’instant écartés du prochain gouvernement. Un rebond est-il possible?
Le système électoral luxembourgeois, avec des calculs très serrés pour la répartition finale des sièges, veut que le LSAP sorte comme deuxième parti de ces législatives avec 18,91 % des voix. Or, contrairement au DP, qui se classe troisième avec 18,70 %, les socialistes n’ont gagné qu’un siège de plus. Le résultat final : 11 députés pour le LSAP (+1), mais 14 pour le DP (+2).
Hier matin, les coprésidents du parti avaient encore un espoir de tout de même être pris en considération par le CSV pour former le prochain gouvernement. Francine Closener et Dan Biancalana ont été accueillis comme premiers chefs de file par le Grand-Duc Henri, bien avant la nomination, en début de soirée, de Luc Frieden comme formateur.
«Nous avons constaté avec le Grand-Duc que le LSAP était sorti deuxième des urnes et que l’on figurait parmi les vainqueurs. On lui a répété que l’on était prêt à signer des compromis avec le CSV et à engager le dialogue», est venue indiquer Francine Closener sur le parvis du palais grand-ducal.
Pendant l’heure de midi, les instances décisionnelles du LSAP étaient réunies pour officialiser le fait d’engager des pourparlers avec le CSV. La tête de liste Paulette Lenert a d’ailleurs pu échanger avec Luc Frieden. En vain, du moins dans un premier temps, car les chrétiens-sociaux ont acté, hier soir, leur décision de choisir le DP pour lancer les négociations de coalition.
«Nous n’allons pas mener de négociations parallèles», a tenu à préciser le formateur. En d’autres termes : ce n’est qu’en cas d’échec des tractations entre le CSV et le DP que le LSAP pourrait revenir dans la course. Dans tout autre scénario, les socialistes, pourtant renforcés lors de ces législatives, devront siéger dans l’opposition, pour la première fois depuis la législature 1999-2004, où CSV et DP avaient déjà formé un gouvernement.
Le LSAP n’a cessé de clamer, hier, que son programme électoral possédait suffisamment de points pour trouver des compromis avec le CSV. L’analyse du parti de Luc Frieden a été différente. Pour eux, le CSV est bien plus proche du DP que du LSAP pour former un gouvernement solide, qui pourra s’appuyer sur un programme «cohérent».
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