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Le leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, dénonce la hausse du prix du carburant


Le leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a exprimé ses regrets face à la récente augmentation du prix du carburant, estimant qu’elle va aggraver la misère des citoyens déjà confrontés à l’inflation et à une hausse vertigineuse du coût de la vie.

Maurice Kamto, président du parti Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, qui dirige maintenant une coalition de l’opposition appelée l’Alliance Politique pour le Changement, a qualifié la hausse du prix du carburant d’insoutenable.

Sa réaction, publiée sur ses canaux officiels de médias sociaux, intervient deux jours après que le gouvernement camerounais ait augmenté les prix du carburant de 15%.

Alors que le prix d’un litre d’essence est passé de 730 FCFA à 840 FCFA, le prix du diesel a augmenté de 725 FCFA à 825 FCFA par litre.

Il s’agissait de la deuxième augmentation des prix du carburant en 12 mois.

Le président Paul Biya, au pouvoir dans cette nation d’Afrique centrale depuis 41 ans, avait laissé entendre une hausse imminente des prix du carburant lors de son discours de fin d’année le 31 décembre 2023.

Il avait argumenté que son gouvernement réduisait les subventions sur le carburant, ce qui pesait négativement sur le budget du pays, coûtant environ 640 milliards de FCFA en 2023.

La promesse de Biya s’est concrétisée le 3 février, lorsque le Secrétaire Général du Cabinet du Premier Ministre, Séraphin Magloire Fouda, a fixé les nouveaux prix du carburant, clairement défavorables aux Camerounais.

Fermement critique du gouvernement de Biya, Maurice Kamto estime que cette mesure est une preuve de l’indifférence du gouvernement à l’égard des Camerounais déjà appauvris par l’inflation, le chômage et la mauvaise gouvernance.

« Malheureusement, les répercussions de cette hausse insoutenable des prix du carburant ne se font pas attendre », écrit Kamto.

« Ils s’ajoutent dangereusement à l’aggravation des conditions de vie de nos compatriotes, déjà étouffés par le coût élevé de la vie. En même temps, il est choquant de constater des signes du mépris intolérable des dirigeants envers la souffrance du peuple. »

« Réveil national »

Maurice Kamto appelle les Camerounais à se réveiller face à la hausse du coût de la vie en participant massivement aux élections présidentielles l’année prochaine.

Maurice Kamto cherche à remplacer Paul Biya à la présidence du Cameroun depuis plusieurs années.

Il a contesté les résultats des élections de 2018, où le parti CPDM de Biya aurait remporté 71,28% des voix, le reléguant ainsi en deuxième position.

Alors que les Camerounais se rendent aux urnes à nouveau en 2025, Kamto estime que la meilleure façon d’exprimer leur mécontentement envers le régime sera de lui donner un vote de défiance.

« Chers compatriotes de tous les coins du Cameroun, les conditions de vie misérables que le gouvernement inflige à la grande majorité de la population de notre pays appellent à un réveil national », a-t-il déclaré.

« Cette renaissance patriotique impliquera une inscription massive sur les listes électorales pour un vote de défiance contre le gouvernement et le CPDM ainsi que ses alliés lors des prochaines élections municipales et législatives en février 2025 et de l’élection présidentielle en octobre de la même année. »

« Cette montée républicaine exigera également une surveillance électorale absolument vigilante et une défense résolue de vos votes contre toute fraude à chaque élection. »

Il est encore incertain si le président Paul Biya se présentera à un autre mandat, mais il a déjà reçu des dizaines de « motions de soutien » de militants du CPDM l’encourageant à le faire.

Biya, qui aura 92 ans au moment des élections, n’a actuellement aucun successeur désigné.





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