Le corps du petit Emile retrouvé à une date très symbolique pour les parents, « Ça va encore les miner »

Le mystère plane toujours autour de la disparition tragique du petit Emile, survenue le 8 juillet au Haut-Vernet, un paisible village de Haute-Provence. Malgré un départ prometteur dans les recherches, les pistes se sont vite évanouies. Quatre jours après que le crâne de l’enfant a été découvert par une randonneuse, les questions restent nombreuses.

Pour les parents du garçonnet, le dimanche 31 mars restera une journée particulièrement sinistre. C’est ce jour-là que le parquet a confirmé que les ossements découverts la veille par la promeneuse appartenaient bel et bien à leur enfant de deux ans et demi. La nouvelle a frappé d’autant plus durement que les parents ont appris le terrible dénouement le dimanche de Pâques, comme l’a expliqué Philippe Zdankiewicz, enquêteur bénévole, lors d’une interview à BFMTV.

La découverte du corps du petit Emile survenue à une date spéciale pour ses parents

« Le jour de Pâques, religieusement, c’est quelque chose…Ce sont des gens qui sont très attachés à la tradition, et ça va encore les miner. », a-t-il confié. Une « conjonction de calendrier » tragique, comme l’a décrit Benjamin Duhamel, qui est venue s’ajouter au drame vécu par Marie et Colomban S. Les jeunes parents ont maintenu jusqu’au dernier instant l’espoir de retrouver leur petit Emile vivant.

« Le jour de Pâques est un jour de fête », a déploré Philippe Zdankiewicz. Et d’ajouter : « C’est quelque chose de terrible, surtout sachant qu’ils sont relativement attachés à la religion ». Marie et Colomban S., les parents du petit disparu, ont choisi de s’exprimer à travers un communiqué de leur avocat, Me Triomphe. Ils ont expressément demandé que leur deuil soit respecté, appelant les journalistes à ne pas chercher à les contacter.

Le message des parents du petit Emile après le découverte de ses ossements

Dans ce message, ils ont tenu à exprimer leur gratitude envers « tous ceux qui les ont aidés et soutenus, ainsi que les juges d’instruction et les enquêteurs ». Évoquant le fait que la mort de leur enfant leur avait été annoncée « en ce dimanche de la Résurrection », leur avocat a rapporté que les parents endeuillés « savent désormais qu’Émile veille sur eux dans la lumière et la tendresse de Dieu », tout en précisant : « Mais la douleur et le chagrin demeurent… ».  

Depuis la découverte des ossements, une mobilisation importante a été orchestrée, réunissant près d’une centaine de gendarmes, parmi lesquels des dizaines d’enquêteurs. S’ajoutent à eux des anthropologues ainsi que des équipes cynophiles accompagnées de chiens spécialement formés pour la détection de restes humains. Tous unissent leurs efforts dans une quête d’indices pour éclaircir les circonstances entourant la mort tragique du jeune garçon.

Les recherches continuent pour lever le voile sur la disparition d’Emile

Jusqu’à présent, aucune information n’a été divulguée sur les progrès de ces recherches. Le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence et responsable de la sécurisation du secteur, a simplement averti que ces opérations « dureront le temps qu’il sera nécessaire ». En parallèle des investigations sur le terrain, les enquêteurs font appel au laboratoire de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour leurs analyses.

Basé à Pontoise, en banlieue parisienne, cet institut examine les premiers ossements. L’objectif principal est de déterminer si le corps se trouvait initialement à cet endroit au moment du décès de l’enfant, ou s’il a été déplacé par la suite. Le doute persiste, car le site où le crâne du petit garçon a été découvert avait été minutieusement inspecté au moment de sa disparition, que ce soit lors de battues citoyennes, par les gendarmes ou encore par des chasseurs.