l’arrivée de l’hiver sur le point de relancer l’enquête ? « Le terrain apparaît… »

Le petit Émile, âgé de 2 ans, a disparu le 8 juillet dernier et n’a toujours pas été retrouvé. Malgré les recherches et les indices recueillis, rien n’a permis de localiser le petit garçon. Cependant, l’arrivée de l’hiver pourrait potentiellement tout changer. On vous explique pourquoi.

Depuis la fin juillet, deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence enquêtent sur la disparition d’Émile. L’enquête a été ouverte pour « enlèvement d’un mineur de 15 ans et séquestration ». Dans ce cadre, les résidents du Haut-Vernet s’efforcent de reprendre une vie normale après avoir été constamment sous les feux des médias et sous un dispositif de sécurité qui les a accompagnés au quotidien pendant plusieurs semaines.

Émile toujours introuvable

Malgré l’allocation de ressources importantes, la création d’une cellule nationale de recherche, et le lancement d’une enquête judiciaire, aucune piste significative n’a jusqu’à présent émergé, et aucun suspect n’a été retenu en garde à vue. Les rumeurs par contre se sont multipliées, mais elles ont surtout éloigné les enquêteurs de la vérité.

« Cela ne veut pas dire que l’enquête n’avance pas », explique Jacques Dallest, magistrat honoraire et auteur de Cold case : un magistrat enquête. Chaque jour ou presque, des démarches d’enquête sont entreprises afin de vérifier divers éléments, permettant ainsi de progressivement éliminer des pistes. Et il semblerait que l’arrivée de l’hiver redonne espoir aux enquêteurs.

Disparition d’Emile : téléphonie, levées de doute… Comment se poursuivent les investigations ? (via @20Minutes) https://t.co/RnIkSpByoN

— upday France (@updayFR) October 10, 2023

L’hiver pourrait changer la donne

François Daoust, l’ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, a déclaré ce lundi 9 octobre que l’arrivée de l’hiver pourrait constituer un atout considérable pour l’enquête. « Sans végétation, le terrain apparaît sous un autre jour, et il est assez fréquent qu’on retrouve des corps à cette période », a-t-il expliqué dans les colonnes de 20 Minutes.

Selon l’ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, il est certain que de nouvelles fouilles auront lieu autour du Vernet dans les mois à venir. Des crevasses et des coins qui étaient jusqu’à présent passés inaperçus sont maintenant mis au jour. La question qui demeure est de savoir si cela permettra de retrouver le corps de l’enfant, si toutefois un malheur lui est survenu dans cette région.

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Toutes les pistes restent envisagées

« Ce n’est pas parce qu’on présume que l’enfant a été victime d’un crime qu’on ne poursuit pas les investigations sur le versant accident », insiste Jacques Dallest. Certes, d’intenses recherches ont déjà été menées dans le secteur. Les premiers éléments de l’enquête suggéraient la piste d’un égarement après qu’Émile a échappé à la vigilance de ses grands-parents.

Bien que les recherches n’aient pas encore donné de résultats, les enquêteurs ont en mémoire l’affaire Lucas Tronche. Pour rappel, le corps de l’adolescent a été trouvé six ans après sa disparition, dans un ravin situé à un kilomètre de chez lui. Et cela même si la zone avait déjà été minutieusement explorée. « Les chiens, les battues, les drones, ce n’est pas infaillible », déclare François Daoust.