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L’armée estonienne va-t-elle choisir le CAESAr français pour équiper son troisième bataillon d’artillerie?


Dès 2018, l’armée estonienne avait fait part de son intention de moderniser et de renforcer ses unités d’artillerie, ce qui s’était traduit par la commande de 24 obusiers K-9 Thunder de 155 mm, montés sur chenilles. Si la guerre en Ukraine a validé la pertinence de cette orientation, elle a également souligné la nécessité d’aller encore plus loin dans ce domaine.

Ainsi, en décembre dernier, Tallinn a confirmé l’acquisition de six systèmes américains M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] pour 200 millions de dollars, puis a commandé 12 K-9 Thunder supplémentaires auprès du sud-coréen Hanwha Aerospace.

De son côté, la Lituanie a fait des choix similaires, à la différence près qu’elle a préféré se doter d’obusiers PzH-2000 de facture allemande… Et qu’elle a décidé d’aquérir 18 canons automoteurs, en l’occurrence des CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] français. L’Estonie pourrait bien en faire autant.

En effet, la semaine passée, le ministère estonien de la Défense a indiqué qu’il était en train de sonder le marché en vue d’acquérir des canons automoteurs sur roues, en complément des 36 K-9 Thunder. « La nouvelle artillerie automotrice prévue formerait le noyau d’une troisième batterie des Forces de défense », a souligné ERR, la radio-télévision publique estonienne.

« Nous avons actualisé notre plan de développement décennal au printemps, en partie à cause des événements en Ukraine. Et la création d’un troisième bataillon d’artillerie était clairement l’un des souhaits du chef des Forces de défense », a expliqué Tiina Uuderberg, la sous-secrétaire chargée de la planification au ministère estonien de la Défense. Ces canons automoteurs « sont inclus dans notre plan de développement sur dix ans, mais nous attendrons probablement jusqu’en 2028 [pour en prendre livraison] », a-t-elle expliqué.

Évidemment, étant donné le souci d’interopérabilité avec les deux autres pays baltes et ses bonnes relations avec la France [via sa participation à la force Barkhane et la présence de la mission française Lynx sur son sol, dans le cadre de l’Otan], l’Estonie pourrait donner la priorité au CAESAr… D’autant plus que KNDS France [ex-Nexter] s’est mis en ordre de marche pour en accélérer la production si besoin. Mais le système français n’est pas le seul considéré.

« Nous avons pris contact avec certains fabricants et avons vu quelques exemples lors de salons professionnels », a confié Ramil Lipp, un responsable du Centre pour les investissements de défense [RKIK] à ERR. « Cela inclut des fabricants européens – français, suédois, tchèques et slovaques, turcs », a-t-il ajouté, avant de rappeler que l’Inde « fabrique également un produit similaire » [le « MArG », pour « Multi-terrain Artillery Gun », développé par Bharat, ndlr].

En clair, le choix se fera entre le CAESAr, l’Archer suédois [récemment choisi par la British Army, qui dirige le bataillon multinational de l’Otan déployé en Estonie, ndlr], le Zuzana du slovaque Konštrukta Defence, le Dita du tchèque Excalibur Army [récemment accusé de s’être inspiré du Zuzana, ndlr] et le T-155 Yavuz turc.





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