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L’armée du Suriname a hérité de fusils FAMAS, cédés par les forces françaises


Étant donné qu’ils partagent une frontière s’étirant sur 520 km, le long du fleuve Maroni, la France et le Suriname ont ainsi des intérêts mais surtout des défis communs à relever, notamment au niveau sécuritaire, en particulier contre l’orpaillage clandestin et la pêche illégale. D’où l’importance de la coopération militaire entre les deux pays.

« La coopération militaire bilatérale [formations, exercices communs, soutien logistique] vise également à la sécurité transfrontalière et à renforcer les capacités d’exercice de souveraineté par l’État surinamien », explique en effet le ministère français des Affaires étrangères.

Depuis 2021, cette coopération s’inscrit dans le cadre du « dialogue stratégique du bouclier des Guyanes », une initiative lancée par la France et dont font partie, outre le Suriname, le Guyana et le Brésil.

Mais cette coopération militaire et sécuritaire avec le Suriname a connu des hauts et des bas. Elle fut ainsi suspendue en 2019 par les autorités surinamaises après des incidents survenus lors d’opérations menées contre l’orpaillage clandestin sur le fleuve Maroni… en raison d’une incertitude sur le tracé de la frontière entre les deux pays.

Cela étant, les moyens des forces surinamaises sont très limités. Leur composante terrestre ne dispose que d’environ 80 vehicules blindés, acquis notamment auprès du Brésil [dont de vieux engins de reconnaissance EE-9 Cascavel et une quinzaine de véhicules de transport de troupe EE-11 Urutu de conception plus récente]. Quant à leur armement individuel, il se compose essentiellement de fusils d’assaut AK-47 Kalachnikov et FN FAL [Fusil Automatique Léger] mis sur le marché dans les années 1950. Mais, désormais, elles pourront utiliser des… FAMAS.

En effet, invité par les forces surinamaises à Paramaribo, les 14 et 15 septembre, le général Marc Le Bouil, le commandant des Forces armées en Guyane [FAG], n’est pas venu les mains vides.

« A l’occasion de cette visite, la France a livré divers matériels militaires pour une valeur d’un million d’euros aux forces armées surinamaises en présence des autorités civiles et militaires des deux pays, dont l’ambassadeur de France, Nicolas de Lacoste. Plus de 55 m3 de matériels [essentiellement des fusils FAMAS et leurs munitions] ont été acheminés à Paramaribo par les Forces armées en Guyane », a fait savoir l’ambassade de France au Suriname, via un communiqué diffusé le 19 septembre.

Pour rappel, le FAMAS a été le fusil « emblématique » des forces armées françaises durant près de quarante ans. Il a été progressivement remplacé par le HK-416F au sein des unités opérationnelles à partir de 2017. À un moment, en dépit de leur coût d’entretien, il était question de les céder à la garde nationale, c’est à dire aux réservistes.

Quoi qu’il en soit, explique l’ambassade de France au Suriname, cette « cession de matériels militaires à titre gratuit est la plus importante jamais réalisée avec un partenaire du plateau des Guyanes » et elle « sera accompagnée de diverses formations opérationnelles, techniques et de sécurité, en particulier sur le champ de tir de Savannah au centre du Suriname qui vient d’être réhabilité par le 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] ».





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