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L’armée de Terre engage près de 600 réservistes dans les exercices en terrain libre « Vézinet 2 » et « Vulcain »


Lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a précisé ses attentes au sujet de la réserve opérationnelle, dont les effectifs sont appelés à s’étoffer dans les années à venir, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 ayant fixé l’objectif de parvenir à un ratio d’un réserviste pour deux militaires d’active à l’horizon 2035.

Ainsi, à cette échéance, l’armée de Terre devrait compter environ 50’000 réservistes, contre 24’000 actuellement. Sans attendre, elle a lancé le programme « Terre de réserves », lequel prévoit de développer une « réserve de compétence », une « réserve territoriale » et une « réserve de combat ».

En outre, le général Schill a aussi insisté sur la nécessité d’expérimenter « l’implication beaucoup plus étroite des réservistes » dans les régiments, en les insérant notamment dans les escadrons ou les compagnies de ces derniers. Dans le même temps, il est aussi question de dupliquer le modèle du 24e Régiment d’Infanterie [RI], qui est le seul, à ce jour, à ne compter que des réservistes dans ses rangs [excepté une vingtaine de militaires d’active pour l’encadrement].

Mais disposer d’une réserve opérationnelle n’a de sens que si elle peut apporter un appui aux forces d’active… Et cela passe par la préparation opérationnelle. Bien avant le programme « Terre de réserves », l’armée de Terre a déjà sollicité ses réservistes pour des manoeuvres.

Cela a été par exemple le cas en novembre 2019, avec l’exercice Vézinet [du nom du général Adolphe Vézinet, Compagnon de la Libération et ancien Inspecteur Général de la Défense Opérationnelle du Territoire, ndlr] par la 2e Brigade Blindée [BB]. L’objectif était alors de « préparer les Unités élémentaires de réserve [UER] aux Missions communes de l’armée de Terre [MICAT] en terrain libre ». Et, à l’époque, l’accent avait été mis sur la « capacité de réaction immédiate face à une menace terroriste ».

Et il aura attendre quatre ans pour qu’un exerice similaire soit de nouveau organisé. En effet, ce 28 octobre, la 2e BB a donné le coup d’envoi de Vézinet 2, en Loir-et-Cher.

Selon le ministère des armées, ces manoeuvres impliqueront 250 à 300 militaires d’active et de réserve. Elles visent à « entraîner les réservistes » des différents régiments de la 2e BB « aux fondamentaux opérationnels dans le but d’agir en synergie avec les militaires d’active » dans un scénario « tourné vers la guerre de haute intensité », a précisé le ministère.

Deux jours plus tard, ce sera au tour de la 4e Brigade d’aérocombat, du 28e régiment de transmissions [RT] et des 24e, 92e et 126e RI d’engager une partie de leurs réservistes dans l’exercice Vulcain.

Au total, celui-ci mobilisera 300 réservistes jusqu’au 3 novembre. Devant se dérouler dans l’Allier, il se veut être une « illustration de l’emploi concret de réservistes, dans le cadre d’un scénario de type ‘contrôle de zone’ sur le territoire national, en appui des services de l’État », indique l’armée de Terre.

Plus précisément, son scénario reposera sur la gestion de plusieurs types de crise, dont une « attaque terroriste et une catastrophe naturelle ». Quatre objectifs ont été donnés à Vulcain : « entraîner la réserve grâce à un exercice grandeur nature sur le terrain », « s’endurcir au combat en conditions réelles », « certifier des acquis et des procédures opérationnelles » et, enfin, « entretenir le dialogue civilo-militaire ».

Photo : Ministère des Armées





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