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La Roumanie va pouvoir acquérir 54 chars M1A2 Abrams pour un montant estimé à 2,53 milliards de dollars


Afin d’amorcer la remontée en puissance de ses capacités blindées avec le remplacement de ses chars T-85M1 Bizonul [une évolution locale du T-55 soviétique, ndlr], l’armée roumaine reçut, en mai dernier, un feu vert parlementaire pour se procurer un lot de 54 M1A2 Abrams de facture américaine dans le cadre d’une procédure dite de « gouvernement à gouvernement ».

Le montant de cet investissement avait été alors évalué à un peu plus de 1 milliard d’euros, ce qui était cohérent avec le prix payé par la Pologne pour 250 M1A2 SEPv3 et leurs équipements associés. Seulement, il n’est pas certain que Bucarest puisse bénéficier des mêmes conditions que Varsovie pour remplacer ses chars…

En effet, le 9 novembre, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations américaines d’armement via le dispositif dit FMS [Foreign Military Sales], a publié un avis recommandant au Congrès des États-Unis d’accepter la vente potentielle de 54 M1A2 Abrams SEPv3 à la Roumanie pour un montant estimé à 2,53 milliards de dollars [2,37 milliards d’euros].

Ce projet de vente « améliorera la capacité de la Roumanie à faire face aux menaces actuelles et futures en lui fournissant une force crédible, capable de dissuader les adversaires et de participer aux opérations de l’Otan », a justifié la DSCA dans son avis.

Ayant salué la décision de l’agence américaine, le ministère roumain de la Défense, a cependant rappelé que la valeur du contrat qu’il souhaite signer ne devra pas être supérieure à « environ 1,07 milliard de dollars », conformément « à l’approbation préalable du Parlement.

« Après l’accord du Congrès, les gouvernements de Roumanie et des États-Unis signeront un contrat de type LoA [lettre d’acceptation], l’achat par la partie roumaine devant être effectué à la valeur estimée et approuvé par le Parlement », a expliqué le ministère, avant de préciser que, « pour la sécurité de l’approvisionnement », il « impliquera l’industrie nationale pour la fourniture d’un soutien logistique intégré ».

Reste à donc à voir quelle sera l’issue des négociations qui vont être menées… En attendant, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a tenu à souligner que le « partenariat stratégique avec les États-Unis » constitue « l’un des piliers sur lesquels repose la sécurité nationale » et qu’il « contribue essentiellement au renforcement de la défense du flanc oriental de l’Otan dans la région de la mer Noire. »

Ces dernières années, et hormis les F-16 d’occasion acquis auprès du Portugal et de la Norvège, la Roumanie a enchaîné les commandes d’équipements militaires américains [système de défense aérienne Patriot, batterie côtière NSM, lance-roquettes multiple M142 HIMARS, blindés JLTV]. Et elle s’apprête à se procurer au moins 32 chasseurs-bombardiers F-35A.

Cela étant, l’armée roumaine envisage de se procurer un total de 300 chars… mais il n’est pas certain qu’ils seront tous de fabrication américaine. Du moins, le général Teodor Incicaș, le chef de la direction générale de l’armement locale, ne l’avait pas précisé au moment de faire cette annonce, en juillet dernier.





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