La République du Congo investit dans Corsair pour briser le monopole aérien français
Depuis la suspension de la plupart de ses compagnies aériennes européennes, la République du Congo semble avoir trouvé une issue pour ses liaisons avec l’Europe. En rejoignant l’actionnariat de la compagnie française Corsair, le pays s’engage dans une tentative de résolution de ses problèmes de transport aérien. Cette décision a été annoncée dans un communiqué relayé par le journal français Le Monde le 18 décembre 2023. Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, a confirmé cette information en précisant que le Congo pourrait investir 15 millions d’euros pour acquérir la moitié des parts de la compagnie.
Cette démarche répond à la suspension des vols européens desservant le Congo, laissant Air France en position de monopole sur les liaisons reliant Pointe-Noire et Brazzaville, principales villes du pays. Des tarifs exorbitants pratiqués par Air France ont soulevé des inquiétudes, avec des billets pour Pointe-Noire coûtant plus cher que des vols vers des destinations plus éloignées comme Shanghai ou Pointe-à-Pitre.
L’arrivée de Corsair sur le marché congolais devrait introduire une concurrence salutaire, potentiellement impactante sur les tarifs. Corsair, opérant déjà depuis Orly vers des destinations africaines telles qu’Abidjan, Cotonou, ou Bamako, propose des prix jugés plus raisonnables par rapport à Air France. Cette initiative vise à offrir aux voyageurs congolais des alternatives abordables, brisant ainsi le monopole existant.
Corsair, avec une flotte comprenant neuf Airbus, a généré un chiffre d’affaires de 643 millions d’euros en 2023, dépassant ses propres prévisions. Cette initiative de partenariat entre la République du Congo et Corsair se présente comme une solution potentielle pour diversifier les options de transport aérien vers l’Europe, offrant ainsi des tarifs compétitifs aux voyageurs congolais.
