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La limite d’importation de cigarettes du Luxembourg supprimée : qu’en pensent les consommateurs ?


Inscrite au Journal officiel vendredi, la limite de 200 cigarettes importées du Luxembourg a été supprimée, pour se mettre en conformité avec le droit européen. Interrogés ce lundi lors de leurs achats dans des stations-service grand-ducales, les acheteurs français émettent des avis différents.

Rappelons-nous, dix cartouches achetées au Luxembourg autorisées en 2014, une seule en 2023. Et depuis vendredi dernier, plus aucun seuil fixé par la France , en infraction avec la réglementation européenne, laquelle fixe pourtant la consommation personnelle à 800 cigarettes (quatre cartouches), 400 cigarillos, 200 cigares et un kilo de tabac à fumer.

Alors que l’Insee constate qu’actuellement en France, près de 10 % du tabac est acheté à l’étranger, l’exécutif a dû, forcé et contraint, de se mettre au diapason de la loi européenne.

Un étudiant a saisi le Conseil d’État

Les habitants de la région Grand Est ont toujours profité de la proximité avec le voisin grand-ducal pour minimiser le coût d’achat de cigarettes et autre tabac à rouler. Ce ne sont pas les seuls d’ailleurs, au vu des nombreux procès, au tribunal de Thionville, de justiciables venus d’autres régions et qui se sont fait pincer par les douaniers.

Aujourd’hui, la réglementation vient à nouveau de changer. Depuis qu’un étudiant de 22 ans, consommateur de tabac, a saisi seul le Conseil d’État, les quotas viennent d’être modifiés. Sans toutefois préciser de limites de quantité.

Qu’en pensent les consommateurs interrogés ce lundi lors de leur passage dans des stations-service luxembourgeoises ?

« Cela ne changera pas nos habitudes »

Le sentiment qui prédomine auprès des interrogés est le suivant : « Cela ne changera pas fondamentalement nos habitudes », répondent-ils. Certains, respectueux de la loi, pourront du coup en emporter plus, de quoi réduire leurs allées et venues. À l’image de ce couple de Meusiens, qui avoue venir là maximum trois fois par an, « juste pour notre consommation ». Eux aussi ont parfois succombé à l’envie de revenir avec davantage de tabac, au risque de se le faire saisir et de payer une amende.

Sur la route où Philippe, le buraliste de Volmerange-les-Mines, commune limitrophe du Grand-Duché, 44 ans d’activité, ne compte plus sur la vente de tabac pour faire son beurre, une famille de Pont-à-Mousson entend faire son appoint en clopes à Dudelange, comme elle le fait déjà une fois par mois. Ce décret « ne va rien changer pour nous, on a toujours été dans les clous ».

Idem du côté de ce couple originaire de la région nancéienne, dont la fille… est buraliste ! « Ce qu’il faudrait, une bonne fois pour toutes, c’est une législation du prix au niveau européen », s’accordent-ils à dire.

À l’appréciation des forces de l’ordre

Non loin d’eux, ce Mosellan fumeur trouve que tout ceci relève « du n’importe quoi. Si on a une tête qui interpelle les douaniers, ils nous arrêteront quoi qu’il arrive ».

Effectivement, l’appréciation des agents a toujours été de rigueur et est désormais accrue avec ce nouveau cadre réglementaire. Les forces de l’ordre tiendront compte, là encore a minima de la destination de la marchandise, de sa nature ou encore « d’un signe désignant, même implicitement, un destinataire autre que le détenteur ».

Le tout étant passible d’une amende de 2 000 à 10 000 euros, voire de 100 000 à 500 000 euros lorsque ces faits de contrebande sont commis en groupe.



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