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La Fedil vent debout contre une directive européenne


La Fedil (Fédération des industriels luxembourgeois) exhorte les parlementaires européens à ne pas donner leur aval à la directive sur le devoir de vigilance des entreprises.

La Fedil est inquiète après l’approbation, le 15 mars, par l’UE du texte sur le devoir de vigilance. Dans un communiqué, la fédération met en exergue  « la charge bureaucratique (…)  qui pèsera sur l’ensemble des entreprises européennes, et notamment sur les PME ». Elle s’inquiète « du manque d’harmonisation qui constitue une réelle menace pour le marché intérieur » et dénonce le fait « que les questions de faisabilité ont été négligées tout au long du processus législatif ».

Elle s’interroge : « Jusqu’à quel degré les entreprises sont-elles capables d’imposer nos valeurs et nos règles à des pays tiers ? Quelles en seront les implications sur notre sécurité d’approvisionnement pour des catégories de produits et de matières premières provenant principalement d’origines critiques, sachant que la responsabilisation des entreprises les motivera à écarter les sources douteuses ou moins transparentes ? ».

Et de conclure : « Ce texte ne reflète pas l’ambition annoncée par la Commission de réduire le nombre et de simplifier les règlementations au profit de la compétitivité des entreprises européennes, mais se situe dans la lignée d’une légifération qui aura marqué ces cinq dernières années, pendant lesquelles les entreprises dans l’UE ont perdu beaucoup de terrain par rapport à leurs concurrents de pays tiers. »

Protection de l’environnement et des droits humains

Vendredi, les Vingt-sept ont validé une législation imposant aux entreprises de l’Union européenne des obligations de protection de l’environnement et des droits humains dans leurs chaînes de production à l’échelle mondiale. Elle prévoit que les entreprises concernées soient juridiquement responsables des violations de droits humains et sociaux (travail des enfants, travail forcé, sécurité…) et dommages environnementaux (déforestation, pollution…), y compris pour leurs fournisseurs et filiales.

Le texte ne concerne que les entreprises de plus de 1 000 salariés avec un chiffre d’affaires d’au moins 450 millions d’euros – alors que la limite avait été initialement fixée à 250 employés et un chiffre d’affaires dépassant les 40 millions d’euros. Le texte devra encore être soumis au vote du Parlement européen.

France Industrie, principal lobby de l’industrie en France, a aussi appelé les parlementaires européens à ne pas adopter cette directive. Quant aux industriels allemands, ils ont également dénoncé vendredi « un nouveau revers pour la compétitivité de l’Europe », « de nouveaux obstacles à la sécurité d’approvisionnement » et « d’énormes fardeaux bureaucratiques » qui pourraient « obliger les entreprises à se retirer de pays tiers importants ».

(avec AFP)



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