La Banque Islamique de Développement et la BDEAC investissent 127 milliards de Fcfa dans le projet Padi-Dja au Cameroun
Lors de la 17ème et 18ème session du comité d’orientation et de supervision du Programme d’aménagement et de développement intégré de la boucle minière du Dja et de la zone frontière adjacente (Padi-Dja) qui s’est tenue le 28 février à Yaoundé, la Banque Islamique de Développement (BID) et la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) ont exprimé leur engagement à soutenir ce projet d’envergure au Cameroun.
Les deux bailleurs de fonds envisagent d’investir conjointement 127 milliards de Fcfa pour le développement des zones rurales dans les régions du Sud et de l’Est. La BID, axant son intervention sur le volet de la sécurité alimentaire, la production, et la transformation des produits locaux, prévoit d’investir 27 milliards de Fcfa sur les 30,5 milliards nécessaires à la réalisation de cette phase du projet. Les domaines spécifiques concernés par cette initiative comprennent la production locale de la banane plantain, du manioc, du maïs, du poisson, et du poulet de chair. De plus, la BID s’engagera dans la construction de mini-centrales solaires pour soutenir les petites unités de transformation, ainsi que dans le développement des infrastructures socioéconomiques, telles que les routes, les écoles, les centres de santé, et les points d’eau.
De son côté, la BDEAC prendra en charge la réhabilitation et l’aménagement des tronçons des axes routiers Ekong-Bengbis (région du Sud) et Abong-Mbang-Lomié (région de l’Est). Ce projet, d’un coût global de 146 milliards de Fcfa, bénéficiera d’un investissement de 100 milliards de Fcfa de la part de la BDEAC et de 46 milliards de Fcfa de l’État camerounais.
Le Padi-Dja, initié en 2014 et coordonné par Blondeau Talatala, couvre 11 communes réparties entre le Dja et Lobo (région du Sud) et le Haut-Nyong (région de l’Est). Il vise à désenclaver la boucle minière du Dja, promouvoir une économie rurale intégrée, améliorer l’accès aux services sociaux de base, mettre en place des infrastructures de croissance, favoriser le développement des activités économiques, et renforcer la sécurité dans la zone frontalière.
Les réalisations antérieures du Padi-Dja comprennent la construction de forages équipés de pompes solaires, le bitumage de la route Ekong-Bengbis, la création de plantations pilotes, et la réhabilitation de routes en terre. Avec le soutien financier de la BID et de la BDEAC, le projet Padi-Dja est sur la voie de contribuer de manière significative au développement durable des régions du Sud et de l’Est du Cameroun.
