« Je suis gitane et voici pourquoi je n’achète jamais cet objet en mai, cela porte malheur »
Ah, les superstitions ! Ces croyances populaires varient selon les cultures. Par exemple, le muguet offert en mai est souvent associé à la chance, tandis que d’autres superstitions comme celles de croiser un chat noir, ou d’ouvrir un parapluie dans une maison, pour ne citer qu’elles, sont considérées comme des présages de mauvais augure. Dans la communauté gitane, il y a un objet en particulier à ne surtout pas acheter en mai au risque d’apporter malheur dans le foyer.
Dans un article publié sur le site Fabulous et repris par la version britannique du journal The Sun, Chantelle Devonshire, une jeune femme gitane de 22 ans originaire de Cambridge, est revenue sur différentes traditions observées par de nombreux membres de la communauté des gens du voyage en ce mois de mai.
Selon la tradition gitane, il faut éviter d’acheter cet objet en mai pour conjurer le malheur
Elle commence par expliquer : « Les gens du voyage, d’un bout à l’autre du pays, ont des croyances différentes. Beaucoup de gens pensent que nous sommes vieux jeu et que nous n’évoluons pas avec le temps. Les gens du voyage aiment garder les vieilles traditions vivantes. Je pense que c’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre eux restent fidèles à leurs croyances ».
Et parmi ces croyances, Chantelle Devonshire indique qu’elle n’achète jamais, par exemple, de balai en mai. Elle précise : « Au mois de mai, certains voyageurs pensent que si vous achetez un balai, cela signifie que vous allez vous débarrasser d’un membre de votre famille, comme s’il allait mourir. Je n’achèterai pas de balai ce mois-ci. J’utiliserai une souffleuse à feuilles ou autre chose. Je m’en tiendrai à ces traditions. »
crédit photo : Shutterstock Acheter un balai en mai porte malheur selon la communauté gitane
Une vieille superstition gitane transmise de génération en génération
La jeune femme se souvient de l’origine de cette superstition qui lui a été transmise par sa grand-mère. Elle raconte : « C’est une très vieille tradition, même ma grand-mère se souvient que sa mère en parlait. Elle m’a raconté l’histoire d’un homme qui avait acheté un balai en mai. Quelques mois plus tard, l’homme est revenu et a dit que son fils était mort et que deux autres membres de sa famille étaient décédés. »
Mais les superstitions des gens du voyage ne s’arrêtent pas là en mai. En effet, selon Chantelle Devonshire, il est coutume de ne pas se couper les cheveux ce mois-ci : « Les gens du voyage disent que cela porte malheur de se couper les cheveux en mai. » De même, les gitans ne lavent pas leurs couvertures au mois de mai : « Les gens du voyage croient qu’il s’agit de laver les membres de votre famille et de souhaiter du mal aux choses. »
Des traditions gitanes partagées par d’autres communautés
Si ces coutumes sont bien ancrées dans la communauté gitane, certains d’entre eux ne les suivent pas. En revanche, Chantelle Devonshire confie que d’autres personnes issues d’autres milieux que ceux des gens du voyage croient, elles aussi, à ces superstitions. Elle souligne : « Quelques personnes qui ne sont pas des gens du voyage m’ont dit que leur grand-mère faisait cela et qu’elles le faisaient aussi ».
crédit photo : Instagram/@chantelle_19_xo Chantelle Devonshire compte bien transmettre ses croyances à ses enfants
Pour la jeune femme de 22 ans, peu importe le regard que les gens portent sur ces croyances, elle assure qu’elle les transmettra à ses enfants : « J’élèverai mes enfants pour qu’ils croient en cela à l’avenir. Mon mari a été élevé de la même manière, même si nous venons de deux familles différentes, la sienne est la même ».
