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« Je ne veux pas finir n’importe comment » : Pierre Arditi très ému en évoquant son rapport à la mort et au temps qui passe



Ce dimanche 19 novembre, Sept à Huit consacrait son portrait de la semaine à Pierre Arditi. En plus de donner des nouvelles depuis son malaise sur scène, le comédien a évoqué son rapport à la mort, en étant très ému, au point de verser quelques larmes.

Dure fin d’année pour Pierre Arditi ! En septembre dernier, alors qu’il était sur scène avec Muriel Robin, le comédien s’est évanoui sous les yeux des spectateurs. Le rideau a été tiré et la salle évacuée. Âgé de 78 ans, il était inconscient lorsque les pompiers l’ont pris en charge et l’ont transporté en urgence absolue à l’hôpital Lariboisière. Et si un AVC avait d’abord été suspecté, il ne s’agit finalement que d’un simple malaise vagal probablement dû à une hypoglycémie. Si l’acteur nous a fait une belle frayeur, il n’a pas hésité à rassurer ses fans et à marteler qu’il voulait remonter sur scène le plus vite possible : « Ça va, ça va. Je vais me reposer cinq jours et revenir mercredi », avait-il ainsi déclaré sur BFM TV. Il n’empêche que Pierre Arditi le dit lui-même, depuis cette mésaventure, il a du mal à retrouver la forme. Sa femme, Evelyne Bouix, avait d’ailleurs alerté sur la nécessité pour l’acteur de ralentir le rythme : « Il doit absolument se reposer », avait-elle fait savoir. Même si le principal intéressé, lui, préfère profiter de la vie : « Je suis un peu hypocondriaque. Mais… je ne veux pas ‘me reposer’, je ne veux pas ‘faire attention’. La vie, ce n’est pas la Caisse d’épargne. Quand vous l’économisez, vous ne touchez pas d’intérêts. Ce que vous n’avez pas vécu, on le jette aux orties et vous avec. Il n’y a rien à économiser. Absolument rien. Il faut vivre« , avait-il confié à Paris Match.

« Tout me dévaste maintenant »

Et c’est bien parce qu’il est conscient que tout est éphémère que Pierre Arditi ressent cette urgence à vivre ! Interviewé par Audrey Crespo-Mara ce dimanche 19 novembre dans Sept à Huit, le comédien s’est montré particulièrement ému en évoquant sa fin de vie.

« Je continue de penser que quand je joue je suis invulnérable, même quand certains signes me disent le contraire… tout me dévaste maintenant. Ce qui me dévaste plus encore, c’est les petits-enfants. D’abord parce que je vois mon fantôme, et que je vois que j’ai été comme ça. Et quand je vois des petits-enfants qui tiennent la main de leur père ou de leur mère comme un objet précieux, ils ne savent pas encore combien c’est précieux, ils ne le sauront que plus tard, quand ils ne seront plus là. Moi j’ai connu ça, ma main tenant celle de ma mère et de mon père, j’ai connu la main de mon fils tenant la mienne, et bien alors ça me dévaste », a-t-il évoqué tout en versant quelques larmes.

Sans langue de bois, il n’a pas non plus hésité à lâcher un « la mort m’emmerde. Elle m’emmerde, j’ai pas mérité ça », non sans une pointe d’humour, avant de confier qu’il ne se laissera jamais dépérir : « Si je peux mourir merveilleusement en dormant, chouette, mais si ça ne peut pas être comme ça et que je sens que petit à petit ça ne va pas dans le bon sens, je ne me laisserais pas aller trop loin dans le mauvais sens. Je ne veux pas finir n’importe comment ». Un témoignage très émouvant.



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