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« Je mesure 1m85 et petite, j’étais déjà grande »


Grande perche, géante, asperge… Que de vilains noms qu’on entend dans la cour de récré. En effet, être « hors-norme » n’est pas de tout repos. Il faut s’accrocher pour ne pas faire de cette différence son plus gros complexe, surtout quand on mesure 1,85m !

Pourtant, les atouts sont là : voir la scène et son artiste préféré pendant un concert, attraper la casserole dans le tout dernier placard de la cuisine, ou encore éviter de devoir passer son temps chez le retoucheur pour faire des ourlets… Bref, des avantages indéniables que notre journaliste de Marie France a recensé en retraçant sa vie de femme grande et fière de l’être !

crédit photo : shutterstock

Quand l’élève dépasse le mètre (au CP)

« Quel beau bébé ! » À ma naissance, ce fut voté, ma grande taille n’allait pas cesser d’être la source de bien des exclamations, voire de nombreux surnoms. À 9 ans, à l’âge où ressembler à ses copines est le sésame à toute vie sociale de cour de récré, je caracolais déjà à 1,45 m.

Bomber les épaules ou courber l’échine, il faudrait un jour trancher. Et l’adolescence n’arrangea pas mes affaires : croissance en accéléré, garde-robe à obsolescence immédiate et hormones pied au plancher… Juliette et son balcon avaient vu se hisser Roméo, j’attendais dès lors impatiemment l’amoureux chevauchant son escabeau.

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Complexe de taille, Taïaut taïaut !

Pactiser avec cette silhouette hissée à la verticale nécessita quelques aménagements avec la vision formatée que j’avais d’une féminité juchée sur talons de 12. Au rythme de petites victoires (au basket, à l’entrée d’une boîte de nuit pour personnes n’ayant pas besoin de plastifier de fausses pièces d’identité), je finis un jour par cesser de prendre en permanence mes jambes à mon cou. D’autant que mes jambes à moi mesuraient 1,20 m et qu’à force d’être la source de bien de torticolis masculins, il allait me falloir admettre leur valeur ajoutée.

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La folie des grandeurs

Les avantages quand on mesure 1,85 m au garrot ? D’abord, difficile de nous prendre de haut. Le monde masculin du travail n’avait qu’à bien se tenir. C’est aussi dégager quelque chose d’impressionnant, mais de protecteur également, avec de grands bras capables de cajoler à 360°. Dépasser tout le monde d’une tête, c’est galérer dans les petites voitures, mais avoir un argument… de taille pour obtenir les sièges situés au niveau des issues de secours dans les avions ; c’est pouvoir piquer la garde-robe de son homme et avoir une bonne raison pour refuser le retour des épaulettes ; c’est parvenir à voir l’artiste dans un concert quand la majorité se contente de fixer les écrans.

Être une girafe, une grue, une grande saucisse, c’est aussi profiter d’un horizon différent et de perspectives – à plus ou moins long terme – réjouissantes. Car on perd 3 cm en vieillissant, le saviez-vous ? Lorsque cette satanée courbe de croissance s’inverse, on se rend compte que bénéficier d’un peu de rab vaut franchement le coup.





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