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Infarctus : ces 5 symptômes passent souvent inaperçu chez les femmes, alerte une cardiologue



Ce ne sont pas les accidents de la route ni les cancers du sein qui tuent le plus les femmes en France, mais bien les maladies cardiovasculaires : chaque jour, 200 femmes y succombent (contre 2 d’un accident de la route et 6 d’un cancer du sein).

Pour Claire Mounier-Vehier, cardiologue à l’Institut Cœur Poumon du CHRU de Lille, ce fléau est notamment dû à un défaut de prévention et donc de dépistage, une méconnaissance des symptômes féminins, un mode de vie de plus en plus à risque pour les femmes et à une prise en charge souvent trop tardive. Le Dr Mounier-Vehier refuse de se résoudre à cette fatalité et c’est pour cette raison qu’elle co-fondé Agir pour le cœur des femmes, une association dédiée à la santé-cardiovasculaire des femmes.

Les maladies cardiaques touchent des femmes de plus en plus jeunes. En cause, notamment le mode de vie de plus en plus stressant, déséquilibré et sédentaire des populations féminines ainsi que certains facteurs de risques spécifiques qui ne concernent que les femmes (ménopause précoce, premières règles avant 11 ans ou après 15 ans, grossesses ou certaines pathologies gynécologiques).

En effet, selon la cardiologue, à âge égal, le stress psycho-social touche 2 fois plus de femmes que d’homme, l’alcoolémie est plus élevée pour les femmes avec la même quantité d’alcool absorbée et l’hypertension va avoir plus de conséquences sur ces dernières.

Malgré tout, on continue de voir des femmes prises en charge trop tardivement à cause d’une méconnaissance des symptômes.

« Vous avez 4 minutes pour faire un massage cardiaque »

Au-delà du symptôme classique chez les hommes qu’est la douleur brutale en étau dans la poitrine irradiant dans le bras gauche et la mâchoire, près de la moitié des femmes victimes d’un infarctus ressentent d’autres symptômes atypiques, pouvant parfois précéder la douleur dans la poitrine.

C’est souvent la raison pour laquelle, les femmes ont tendance à être prise en charge plus tardivement que les hommes pour un accident cardiaque. Or, chaque minute compte si vous vous retrouvez face à un infarctus. « Vous avez 4 minutes pour faire un massage cardiaque. Au-delà de ce temps, la personne gardera des séquelles cérébrales et après 8 minutes, tout sera terminé pour elle », rappelle le Dr Mounier-Vehier.

Les symptômes « classiques » que nous retrouvons chez l’homme demeurent la gêne au niveau du cou, du bras gauche et de la mâchoire, l’essoufflement et la douleur thoracique. Chez les femmes, on ajoute à cela les étourdissements soudains, les sensations de brûlures d’estomac, les nausées et/ou vomissements, les sueurs froides et la fatigue inhabituelle.

Ces signaux doivent alerter et d’autant plus si vous avez des antécédents de maladies cardiaques dans votre famille. Vous connaissez votre corps ! Alors si vous remarquez quelque chose d’inquiétant, appelez le 15/112.

Les femmes font passer leur santé en second plan

Le problème des femmes ? Elles sont trop nombreuses à minimiser leurs symptômes et passer leur santé au second plan, après leurs enfants, époux, travail, vie sociale… Elles ont tendance à demander des soins lorsque les lésions cardiaques sont déjà survenues. Or, il faut comprendre l’importance d’écouter son corps tous les jours…avant que les symptômes deviennent sévères et les conséquences irréversibles.

Le Dr Mounier-Vehier parle de suivi médical en pointillé : 81 % des femmes se préoccupent davantage de la santé de leurs proches (parents, enfants…) que de la leur et 77 % des femmes repoussent leurs consultations chez le médecin. Encore plus alarmant, 42 % des femmes ne font jamais examiner leur cœur.

Pourtant, un examen cardiaque est recommandé avant et après les grossesses (consultation pré-conceptionnelle et consultation post-partum), puisque chaque grossesse augmente le risque de maladie du cœur, et durant la ménopause (consultation longue pré-ménopause du risque cardiovasculaire et consultation de suivi du risque cardiovasculaire de la ménopause).



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