Industrie textile : Luc Magloire Mbarga Atangana veut tuer la Cicam
Dans un récent discours, le ministre du Commerce camerounais, Luc Magloire Mbarga Atangana, a lancé un appel aux investisseurs étrangers pour soutenir l’industrie textile du pays. Cette initiative survient alors que la Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM) traverse des difficultés financières.
Le ministre a souligné le potentiel inexploité de l’industrie textile au Cameroun, affirmant que seulement « 2 à 3% » des 400 000 tonnes de coton produites chaque année étaient transformées sur place. Le reste est exporté, tandis que le pays importe massivement des vêtements usagés pour plusieurs dizaines de milliards de FCFA chaque année.
La CICAM, une entreprise d’État fondée en 1965, est actuellement confrontée à des difficultés financières et dépend fortement des subventions de l’État pour survivre. Malgré sa position privilégiée en tant que producteur exclusif de tissus pour divers événements nationaux, tels que la journée internationale de la femme et la fête des enseignants, l’entreprise peine à retrouver sa prospérité passée.
Cependant, il est important de noter que la gestion de la CICAM a été critiquée pour sa mauvaise gestion et sa dépendance excessive aux subventions de l’État. Il est essentiel que l’entreprise adopte une approche plus autonome et cherche des opportunités de financement alternatives pour assurer sa pérennité.
C’est dans ce contexte que le ministre du Commerce a fait appel aux investisseurs étrangers, notamment les hommes d’affaires tunisiens, pour soutenir l’industrie textile camerounaise. L’objectif est de favoriser la création d’emplois locaux, d’encourager la transformation locale du coton et de réduire les importations de vêtements usagés.
L’appel du ministre du Commerce à l’investissement étranger dans l’industrie textile du Cameroun est une opportunité pour revitaliser ce secteur clé de l’économie nationale. En encourageant la transformation locale du coton et en réduisant les importations, le Cameroun peut renforcer son industrie textile et créer des emplois durables. Il est temps pour les investisseurs étrangers de saisir cette occasion et de contribuer au développement économique du Cameroun.
