Incident tendu à Bouaké : Gérémie Njitap raconte son agression par des responsables de la FECAFOOT
Le 23 janvier 2024 restera gravé dans la mémoire de Gérémie Njitap, ancien international camerounais et actuel Président du SYNAFOC (Syndicat National des Footballeurs Camerounais). Après la victoire des Lions Indomptables contre la Gambie à Bouaké, une célébration qui aurait dû être joyeuse s’est transformée en un incident tendu, impliquant des responsables du service de sécurité de la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football) et le chef de protocole, Etienne Tamo.
Selon le SYNAFOC, Gérémie Njitap, en tant qu’invité personnel du Président de la Confédération Africaine de Football (CAF), avait un accès total aux espaces du stade de Bouaké, y compris les vestiaires, en tant que représentant des CAF Legends. Cependant, à son entrée dans les vestiaires pour exprimer ses félicitations et encouragements aux joueurs, il aurait été confronté à une situation inattendue.
Des officiers de sécurité de la FECAFOOT, agissant selon leurs dires sur les instructions de Samuel Eto’o, président de la fédération, auraient violemment interpellé et menacé Gérémie Njitap de l’expulser des vestiaires. Malgré son opposition calme, la situation aurait été tendue, mais elle aurait été finalement résolue.
Cependant, l’incident a pris une nouvelle tournure lorsque Etienne Tamo, chef du protocole de la FECAFOOT, est intervenu en usant de propos grossiers et menaçants, réclamant les mêmes instructions et menaçant même physiquement Gérémie Njitap s’il ne quittait pas immédiatement les vestiaires.
Le SYNAFOC condamne fermement cet incident, considérant qu’il donne une image déplorable du football camerounais. Gérémie Njitap, double vainqueur de la CAN et champion olympique avec les Lions Indomptables, aurait été traité comme un intrus, bien qu’il ait eu un accès légitime aux vestiaires en tant qu’invité de la CAF. Le SYNAFOC rappelle que l’Équipe Nationale du Cameroun appartient à tous les Camerounais et devrait être un facteur d’unité, non de division.
L’organisation syndicale regrette cet incident et condamne la provocation répétée de certains membres de la FECAFOOT envers ses membres élus et collaborateurs, qualifiant cela de cabale bien orchestrée. Cet épisode soulève des questions sur les relations internes au sein du football camerounais et la nécessité d’une gestion plus harmonieuse pour préserver l’intégrité et l’unité du sport national.
