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Immeuble Ekang : le juge d’instruction Sikati Kamwo II mène une perquisition dans l’affaire Martinez Zogo


Dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo, le juge d’instruction Sikati Kamwo II et le commissaire du gouvernement Cerlin Belinga ont récemment mené une perquisition à l’immeuble « Ekang ». Cette perquisition s’est déroulée en présence du prévenu Amougou Belinga et de ses conseils. Cette sortie fait suite à une précédente comparution devant le juge d’instruction au tribunal militaire la semaine dernière.

Selon les informations obtenues, l’opération des magistrats a duré environ cinq heures. Elle a débuté à 12h avec l’arrivée du bus de la prison centrale de Kondengui transportant le prévenu Amougou Belinga. Le juge d’instruction, le commissaire du gouvernement, les avocats de la défense et le particulier du PDG du groupe l’Anecdote étaient déjà présents sur les lieux.

La première étape de la perquisition a eu lieu au sous-sol de l’immeuble « Ekang », là où la torture du journaliste aurait eu lieu. Le juge d’instruction souhaitait ainsi mieux comprendre les différents plans de l’espace qui ont peut-être favorisé la commission de cet acte répréhensible. Par la suite, le groupe s’est rendu au 9e niveau de l’immeuble, dans les bureaux du PDG, à l’abri des regards des éléments de la Gendarmerie nationale qui assurent la protection du prévenu, sur demande de Me Charles Tchoungang et acceptée par le juge d’instruction.

Dans le bureau, le juge a posé une question au SP du PDG du groupe l’Anecdote, lui demandant s’il était celui qui avait mis son patron en contact avec le patron des opérations de la DGRE. Le SP a répondu par l’affirmative. Il convient de préciser que le Lieutenant-colonel Justin Danwe est le chef du commando qui aurait coordonné la filature, l’enlèvement et la torture du journaliste Martinez Zogo, entraînant sa mort.

La perquisition s’est finalement achevée vers 15h45, après quoi le prévenu a été ramené à la prison principale de Kondengui, où il est détenu depuis le 4 mars 2023. Depuis sa prise de fonctions, le juge d’instruction militaire a repris la procédure à zéro, interrogeant tous les prévenus et acteurs de cette affaire, ainsi que les familles du défunt et même les personnes qui avaient été libérées lors de la première procédure. Il a ensuite inculpé deux d’entre eux et a également procédé à la confrontation du DGRE Maxime Eko Eko et de deux de ses collaborateurs. Toutes ces démarches visent à faire éclater la vérité et à finaliser l’enquête.

Il s’agit de la troisième perquisition dans cette affaire, après celles effectuées par les éléments de la Gendarmerie nationale lors des enquêtes-mixtes préliminaires Gendarmerie-Police en février 2023. À l’issue de ces perquisitions, plusieurs appareils, dont des serveurs utilisés pour l’enregistrement des vidéos de surveillance, avaient été saisis.

Cette nouvelle perquisition menée par le juge d’instruction Sikati Kamwo II démontre l’importance accordée à cette affaire et la volonté de faire toute la lumière sur les événements tragiques qui ont conduit à la mort du journaliste Martinez Zogo. Les investigations se poursuivent dans le but de rendre justice et de garantir la vérité pour toutes les parties impliquées.



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