Huit militaires condamnés à mort en RDC pour lâcheté face à l’ennemi
Le tribunal militaire de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a rendu un verdict sans appel ce vendredi 3 mai : huit militaires ont écopé de la peine de mort pour « lâcheté et fuite devant l’ennemi ». Cette condamnation marque un tournant significatif dans la lutte contre les groupes rebelles qui sévissent dans la région.
Les officiers condamnés ont été jugés coupables d’avoir ordonné à leurs troupes d’abandonner leurs positions avant même l’arrivée des rebelles du groupe armé M23 dans leur localité. Cette décision a été prise alors que leur unité était déployée à Mushaki et Musangi café, dans le territoire de Masisi, dans le cadre des opérations de l’armée contre le M23.
Trois autres soldats ont été acquittés par le tribunal faute de preuves suffisantes pour étayer les accusations portées contre eux. L’accusation avait pourtant requis la peine de mort contre l’ensemble des onze militaires jugés dans cette affaire.
Cette condamnation marque un précédent en République démocratique du Congo, où la peine de mort avait été rétablie dans le but de dissuader les soldats de favoriser la progression des groupes rebelles. Le gouvernement de Félix Tshisekedi avait justifié cette mesure par la nécessité de renforcer la discipline au sein des forces armées et de mettre fin à l’impunité des responsables militaires défaillants.
Cette décision illustre la fermeté des autorités congolaises dans la lutte contre les groupes armés qui sèment la terreur dans l’est du pays. En condamnant sévèrement les militaires coupables de lâcheté et de défection, le gouvernement envoie un message fort : toute forme de compromission avec l’ennemi sera punie avec la plus grande sévérité.
La condamnation à mort de ces huit militaires constitue donc un signal fort dans la lutte contre l’insécurité dans l’est de la RDC, et témoigne de la détermination des autorités à rétablir l’ordre et la sécurité dans la région.
