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Hausse du prix des carburants : dialogue en cours sur l’ajustement du SMIG


Suite à la récente augmentation des prix des produits pétroliers au Cameroun, le gouvernement a ouvert un dialogue avec le secteur privé pour discuter de l’ajustement du Salaire minimum intergaranti (Smig). Cette initiative intervient un an après la hausse des prix du carburant en février 2023, qui avait conduit à une série de mesures d’accompagnement, dont l’augmentation du Smig.

Initialement, le Smig avait été augmenté pour les agents de l’État relevant du Code du travail, passant de 36 270 Fcfa à 41 875 Fcfa. Pour les employés du secteur agricole, il était passé de 36 270 Fcfa à 45 000 Fcfa, et pour les autres secteurs d’activités, il avait atteint 60 000 Fcfa. Cependant, avec la nouvelle hausse des prix à la pompe en février 2024, le gouvernement envisage de revoir le Smig.

Lors de la réunion à Yaoundé le 19 février 2024 entre le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, et les syndicats des travailleurs, différentes opinions ont été exprimées quant à la manière de procéder. Certains syndicats proposent une revalorisation du Smig, tandis que d’autres estiment qu’il faut d’abord appliquer strictement les deux précédentes augmentations du Smig qui ont été décidées.

Pierre Louis Mouangue, secrétaire général de la Conférence des syndicats autonomes du Cameroun, a proposé un Smig de 100 000 Fcfa et a également demandé une augmentation des pensions des retraités. Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité, avec l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc) désapprouvant la discussion d’un nouveau Smig.

Isaac Bissala, président de l’Ugtc, justifie cette position en soulignant que les déterminants du Smig n’ont pas encore été analysés conformément à la Convention n°131 de l’OIT. De plus, il estime qu’il est nécessaire d’évaluer l’impact sur les entreprises et les conséquences économiques avant de discuter d’une nouvelle augmentation du Smig.

Le secteur privé, bien qu’ouvert à une nouvelle augmentation du Smig, plaide pour des mesures d’allègement fiscal afin de ne pas succomber sous la pression des charges. Samuel Kondo, président du Syndicat des industries du Cameroun, souligne la nécessité de compensations pour les industries face aux coûts croissants, appelant à des discussions par filière pour mieux cibler les besoins de chaque secteur.





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