Hausse des prix des carburants : impact immédiat sur le coût du transport et prévisions d’inflation
Le gouvernement camerounais a récemment confirmé une augmentation des prix de certains produits pétroliers à la pompe, suscitant des répercussions immédiates sur le coût du transport dans le pays. Selon le communiqué gouvernemental, le litre de super a augmenté de 730 Fcfa à 840 Fcfa, tandis que le litre de gasoil s’établit désormais à 828 Fcfa contre 720 Fcfa.
Cette annonce, entrée en vigueur dès hier samedi, a immédiatement provoqué une hausse des tarifs de transport. L’agence Touristique Voyage, desservant plusieurs régions du pays, a publié une nouvelle grille de prix. Par exemple, le trajet Bertoua-Belabo, qui coûtait 1500 Fcfa la veille, est passé à 2000 Fcfa, représentant une augmentation de 500 Fcfa en valeur absolue et 25 % en valeur relative.
Sur l’axe Bertoua-Nguelmendouka, le coût du transport est passé de 3000 Fcfa à 4500 Fcfa, soit une augmentation de 50 %. Ce phénomène s’est également étendu à d’autres lignes de transport. Les autorités tentent actuellement de dissuader les transporteurs indélicats qui cherchent à augmenter les prix de manière unilatérale.
Dans une note de service datée du 3 février, le sous-préfet de l’arrondissement de Belabo met en garde le responsable de l’agence Touristique Voyage. Ce dernier est rappelé à la raison, mais malgré cet avertissement, il persiste dans ses nouvelles tarifications. Le sous-préfet attire son attention sur les conséquences négatives que son agence pourrait subir en raison de ces pratiques unilatérales et non homologuées.
Cependant, cette dissuasion pourrait être de courte durée. Certains spécialistes prévoient une inflation générale avoisinant les 10 % dès la semaine prochaine. L’année précédente, suite à une augmentation similaire des prix du carburant, les produits alimentaires ont connu une inflation dépassant largement le taux de 3 % fixé par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Les prix du transport ont également augmenté de plus de 16 % selon l’Institut National de la Statistique (INS). La population se prépare donc à faire face à des défis économiques significatifs dans les mois à venir.
