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Haïti : Martine Moïse inculpée pour complicité dans l’assassinat de Jovenel Moïse


L’affaire sur l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse connaît un nouveau tournant avec l’inculpation de Martine Moïse, son épouse, pour complicité dans l’assassinat. Cette inculpation intervient après la démission de quatre juges précédemment en charge de l’affaire, marquant une nouvelle phase dans l’enquête.

Le cinquième juge, Walther Wesser Voltaire, qui a pris la tête de l’enquête, a récemment inculpé une dizaine de suspects, dont Martine Moïse. Selon le rapport de 122 pages publié par le juge, l’épouse de l’ancien président est accusée de complicité et d’association de malfaiteurs. Lors de l’attaque au cours de laquelle Jovenel Moïse a été assassiné, Martine Moïse aurait prétendu s’être réfugiée sous le lit conjugal. Cependant, l’enquête a révélé que même un rat géant, dont la taille est estimée entre 35 et 45 centimètres, ne pouvait accéder « au-dessous du lit », selon l’acte d’inculpation.

Martine Moïse est également accusée d’avoir fait des déclarations contradictoires, notamment en appelant le secrétaire général du palais présidentiel deux jours après l’attaque. Elle aurait demandé l’ouverture du bureau du président pour permettre à Claude Joseph, alors Premier ministre et également inculpé, d’organiser un Conseil des ministres et des élections, laissant entendre qu’elle pourrait succéder à Jovenel Moïse.

Le juge Walther Wesser Voltaire estime que les données recueillies au cours de l’instruction sont suffisantes pour inculper Martine Moïse de complicité d’assassinat, constituant ainsi une partie civile.

Outre Martine Moïse, d’autres personnalités sont également inculpées dans cette affaire complexe. Claude Joseph, ancien Premier ministre, est accusé de participer à un complot visant à organiser des élections pour permettre à Martine Moïse de succéder à son défunt mari. Charles, qui était chef de la police au moment de l’assassinat et qui est aujourd’hui représentant permanent d’Haïti auprès de l’Organisation des États américains, fait face à des accusations variées, dont le meurtre, la tentative de meurtre, la possession et le port illégal d’armes, le complot contre la sécurité intérieure de l’État et l’association de malfaiteurs.

L’assassinat de Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet dans sa résidence privée, a été perpétré par un commando de plus de 20 personnes, principalement des mercenaires colombiens. Ce nouvel épisode dans l’enquête jette une lumière crue sur les circonstances entourant la mort de l’ancien président haïtien, tandis que le pays continue de chercher la vérité dans ce dossier complexe et délicat.





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