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Grève des enseignants et menace : une violente lettre envoyée à Charles Ndongo, DG de la CRTV

Depuis quelques jours, le monde éducatif camerounais est en ébullition. En effet, Les enseignants Camerounais du secondaire regroupé autour du mouvement On a Trop Supporté (OTS) ont donné depuis plusieurs semaines des préavis de grève et ont saisi les autorités camerounaises pour leur exprimer leur mécontentement. Une réunion de crise ténue au premier ministère présidé par le secrétaire général de ce ministère en présence de certains ministres dont celle de l’enseignement secondaire a accouché d’une souris. Depuis ces enseignants sont entrés en grève. En réponse, ce sont les intimidations et menaces tous azimuts. Même CRTV ne réserve pas une couverture impartiale de ce grand mouvement de grève. Cette situation de mépris et d’indifférence a poussé un Conseiller Principal d’orientation dans un lycée Bilingue à envoyer une violent lettre ouverte au Directeur Général de la CRTV.

Lettre ouverte à Charles NDONGO, Directeur Général de la CRTV
Monsieur le Directeur Général,

Comment allez-vous ?

Comment vont les enfants ?

Ils sont inscrits dans un lycée ou alors dans le privé ?
Je vous pose ces questions d’entrée de jeux pour savoir si vous êtes au courant ;car nous du corps enseignant sommes désagréablement surpris du fait que depuis plus d’une semaine que nous avons engagé le mouvement OTS ( on a trop supporté) , vos journalistes sont subitement devenus autistes , sourds, aveugles et muets face au cris retentissant des enseignants du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest. Un cri curieusement relayé par les autres médias du pays. Il parait même que vos caméras sont subitement tombées en panne.

Qu’a cela ne tienne je dois vous rappeler comme je l’ai fait à canal 2 que ce sont les enseignants qui vous ont formés et ont formé vos journalistes et cameramen. Vous savez très bien que dans nos bulletins de paye il y a une rubrique liée a la redevance audiovisuelle qu’on nous prélève chaque mois et dont vous en êtes les premiers bénéficiaires en qualité de télévision nationale. Pour cela, même si vous êtes le «tam-tam de Paul Biya» comme vous l’aviez affirmé un jour, vous avez obligation de relayer le cri des enseignants au plus haut lieu. Refuser de le faire constitue un déni de la réalité et cela, vous ne rendez pas service au président de la république qui a été élu pour résoudre les problèmes de tous les camerounais. Certes nous on vous comprend mais comprenez nous aussi et n’essayez pas de jouer la carte de l’indifférence de peur qu’il ne soit trop tard.

Ce n’est pas un crime de revendiquer notre dû ce n’est non plus anti patriote ou déstabilisant de réclamer ce sui nous revient de droit
Allez ! CRTV !

Dites aux camerounais et au monde entier que dans notre pays l’enseignant passe 10 ans sans salaire, il passe 8 ans sur avance sur solde, il dépose 8 fois le même dossier, il N’a aucun profil de carrière, il n’est pas payé quand il corrige les examens, on lui refuse les affectations, on lui refuse le regroupement familial, on détourne ses frais de relève, on détourne ses primes, on transforme les ministères en cimetière des dossiers de carrière des enseignants. etc..

Pire encore quand il veut crier on monte les sous-préfets pour les intimider ainsi que les Benskineurs .

Oui dites ça aux camerounais car le dire n’est pas une faute de votre part. Si vous cachez cela ça veut dire que vous ne faites pas du bien à ce pays. Soyez sages avant que ça prenne une autre tournure.

Un Conseiller Principal d’orientation dans un lycée Bilingue sans enseignant en section anglophone depuis 3 ans

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