gare à cette escroquerie bien ficellée qui fait de nombreuses victimes
Vous avez beau vous dire ne pas être né de la dernière pluie, les rois de l’arnaque, eux, s’arrangent toujours pour avoir un coup d’avance. Selon un récent rapport publié un peu plus tôt cette année par Kaspersky, spécialiste de la sécurité informatique, le phishing, ou l’hameçonnage en français, a augmenté de 61 % en Europe.
Le but de ces pishers : obtenir vos renseignements personnels afin de perpétrer une usurpation d’identité. « Le phishing ou hameçonnage consiste pour le fraudeur à se faire passer pour un organisme qui vous est familier (banque, administration fiscale, caisse de Sécurité sociale…), en utilisant son logo et son nom », précise la CNIL. Plutôt informés sur la question, 69% des sondés disent être au fait de l’existence de ces arnaques.
Le bar-tabac, nouveau haut lieu de l’arnaque
Si, sur la Toile, les Français se montrent plus ou moins prudents devant les offres trop alléchantes et les alertes douteuses, qu’en est-il lorsqu’ils franchissent le pas de leur porte ? Parmi les lieux d’exercice de ces malfrats, il y a les bureaux de tabac.
Au centre du village ou du quartier, le bar-tabac permet à de nombreuses personnes isolées de créer du lien social avec leurs voisins. Au comptoir, les habitués, séniors ou presque pour beaucoup, échangent, rient et se chamaillent parfois.
L’arnaque au bureau de tabac ou aux coupons PCS
D’après les chiffres de l’Insee, cette population perçue comme crédule (les plus de 65 ans) constitue un « marché » de 13 millions de personnes dans l’Hexagone. Ne manquez pas de mettre au parfum vos aïeuls.
Et pour cause, depuis quelque temps, c’est l’arnaque au bureau de tabac, également appelée arnaque aux coupons PCS, que privilégient ces escrocs. Le scénario, comme bien souvent, implique la participation d’une figure d’autorité.
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Aucun policier ou gendarme ne vous demandera de l’argent
L’arnaqueur, ou l’un de ses complices, se fait passer au téléphone pour un commissaire de police. Ce dernier lui explique enquêter sur une fraude à la carte bancaire et dit avoir besoin du concours de son interlocuteur pour débusquer les malfaiteurs. Pour ce faire, l’individu doit se rendre dans un bureau de tabac et acheter des coupons PCS.
Pour rappel, il s’agit de cartes de paiement rechargeables rattachées à aucun compte bancaire et donc, intraçables. Lorsque le montant indiqué par le voleur est sur ladite carte, il demande à sa cible de lui communiquer les numéros de celle-ci pour « annuler la transaction ». À l’autre bout du fil, le soi-disant policier est généralement déjà en train d’encaisser la somme. Pour vous prémunir de toute arnaque, n’oubliez pas qu’à aucun moment, policiers ou gendarmes ne cherchent à obtenir de l’argent, par téléphone ou au poste. Ainsi, la meilleure chose à faire quand on vous importune de la sorte est de raccrocher fissa !
