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Frédéric Beigbeder sans tabou sur ses gros problèmes d’argent : « J’ai besoin de pognon »


L’écrivain n’est pas connu pour avoir sa langue dans la poche. Alors que les fans peuvent le retrouver au théâtre dans un nouveau spectacle, Frédéric Beigbeder s’est livré dans un entretien sans tabou. Il a notamment évoqué sa situation financière difficile et ses gros problèmes d’argent.

Depuis le 9 novembre dernier, ce touche-à-tout est sur les planches de la scène du théâtre Edouard VII. Dans L’amour dure 1 h 15, il propose une lecture poétique de nombreux textes ayant pour thème commun l’amour. Et c’est à cette occasion qu’il a donné un entretien exclusif à nos confrères du magazine L’Obs.

Frédéric Beigbeder s’est livré sans tabou sur ses problèmes d’argent

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur de 99 Francs n’a pas fait preuve de langue de bois. « Eh bien, moi, je suis un cégétiste de la littérature française !« , a-t-il lancé avec humour. Avant de préciser les prix des places pour assister à sa représentation :  « De 46 à 23 euros. Désolé, mais j’ai besoin de pognon. »

Le ton est donné et Frédéric Beigbeder a décidé d’aborder le volet financier sans tabou. « Je n’ai pas peur de le dire, j’ai beaucoup vendu de livres dans les années 2000, un petit peu moins dans les années 2010, aujourd’hui ça marche correctement, mais ce n’est plus ce que c’était. », a-t-il expliqué.

Sa carrière au cinéma est « au point mort »

S’il continue régulièrement de publier des ouvrages, ce n’est pas la même du côté du cinéma, comme il l’a avoué. « Ma carrière de cinéaste est au point mort. » Et les rentrées d’argent ne sont plus ce qu’elles étaient, ce qui ne l’arrange pas. « Ce ne serait pas un problème si on ne me réclamait maintenant les impôts de ma période faste.« , a confié celui qui est aussi connu pour avoir partagé la vie de Laura Smet.

Mais l’écrivain a tenu à remettre les pendules à l’heure concernant les rémunérations des auteurs. « Il y a une chose dont on ne parle jamais parce que c’est un sujet tabou, c’est que les écrivains ont besoin d’argent. Après des années de lutte, on a obtenu d’être payé pour se rendre dans les Salons du Livre, les festivals, les colloques, des foires littéraires, pour dédicacer nos ouvrages et faire des conférences. Mais on reçoit 150 ou 200 euros en échange. »

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Frédéric Beigbeder n’est pas du genre à rester enfermé chez lui

Et selon lui, il y a une réelle différence de traitement avec les autres pays, comme il l’a raconté. « Aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, il y a des « book tours », des tournées promotionnelles. Un écrivain comme David Sedaris donne de véritables stand-up. Le réalisateur John Waters a fait de même avec son dernier livre. Les gens savent que c’est un moyen pour les écrivains de subvenir à leurs besoins. En France, on considère encore normal de nous faire travailler à l’œil. »

Car Frédéric Beigbeder, qui est né dans une famille bourgeoise à Neuilly-sur-Seine, n’est pas du genre à vivre d’amour et d’eau fraîche. Ce noctambule assumé le revendique haut et fort : « Je fais partie d’une autre catégorie, celle des écrivains qui aiment cabotiner, sortir la nuit, rencontrer des gens, qui ont besoin de fraternité. La misanthropie du romancier est un stéréotype qui date de Flaubert.« , a-t-il conclu avec la grâce verbale qu’on lui connaît.





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