Emile retrouvé mort : les ossements découverts dans une zone très fouillée, pourquoi ils n’ont pas été retrouvés avant

Ce samedi 30 mars, une randonneuse a fait une découverte macabre. La promeneuse a retrouvé un crâne et des dents sur un chemin à proximité du Haut-Vernet. Ce 31 mars, le parquet d’Aix-en-Provence annonçait dans un communiqué que les analyses de la gendarmerie ont pu établir que les ossements étaient bien ceux du petit Émile. Le garçon avait disparu le 8 juillet 2023 et les enquêteurs le recherchaient activement depuis. Cette découverte est survenue deux jours après la mise en situation organisée au Vernet avec la présence de dix-sept personnes.

Le procureur Jean-Luc Blachon a expliqué que l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) « poursuit les analyses criminalistiques sur les ossements ». Il expliquait aussi que « la gendarmerie nationale se consacre à déployer des moyens pour entreprendre des recherches complémentaires sur la zone géographique où ils ont été retrouvés ».

Les ossements retrouvés dans une « zone archi fouillée »

L’endroit où le crâne et les dents du petit garçon ont été retrouvés avait déjà été fouillé, selon une source proche de l’enquête. Les gendarmes avaient ratissé la zone et des proches et habitants étaient déjà passés ici pendant des battues. François Balique, le maire du Vernet, a assuré à nos confrères du Figaro que la zone où les ossements ont été trouvés « été archi-fouillée par les gendarmes« .

Mais ce n’est pas tout. Ce périmètre est souvent fréquenté et a même fait l’objet de travaux à l’automne dernier. « C’est un endroit où passent les chasseurs et leurs chiens, les habitants quotidiennement et où des travaux forestiers ont été réalisés à l’automne« , affirme-t-il à nos confrères.

crédit photo : BFM TV Les ossement d’Emile retrouvés dans une zone très fouillée

Mort d’Émile : pourquoi les enquêteurs sont passés à côté du corps ?   

Si cette zone faisait l’objet de passage et avait été ratissé, le terrain reste « difficile », selon la source qui s’est exprimée auprès de BFM TV. Cela pourrait alors expliquer que les enquêteurs soient passés à côté de la dépouille lors de leurs recherches. Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer si ces ossements sont là d’origine ou s’ils ont été déplacés, de façon naturelle ou par l’intervention d’un tiers.

Les gendarmes ont bloqué l’accès au hameau du Haut-Vernet. Selon les informations de TF1, les autorités ont mobilisé des drones et des chiens pour retrouver d’autres ossements d’Émile. Dans cette zone, « gelée » par les gendarmes, les experts organisent des « fouilles approfondies« .

Il aura fallu attendre neuf fois pour en avoir la certitude, le petit Emile est décédé. L’enquête sur la disparition de l’enfant a conduit à de nombreuses recherches, fouilles, battues de la part des enquêteurs, mais aussi de proches et habitants investis, ces derniers mois. Jusqu’à ce samedi 30 mars, aucun élément ni même indice n’avait été détecté. Pourtant, la randonneuse a retrouvé les ossements à proximité du Vernet, à un peu plus de 2 km du village. La proximité de la dépouille avec le lieu de disparition de l’enfant pose question.

La découverte d’ossements du petit Émile rappelle ainsi le cas de Lucas Tronche. Cet adolescent s’était volatilisé en mars 2015 dans le Gard. Malgré d’intenses recherches, des pompiers avaient retrouvé sa dépouille en juin 2021, six ans après, à seulement un kilomètre du domicile familial.