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Elle se rend tous les jours dans cette station de métro pour entendre la voix de son mari disparu


C’est au cœur d’une station de métro que Margaret McCollum, épouse dévouée, se rend quotidiennement. L’objectif n’est toutefois pas de monter dans un train, comme la plupart des badauds, mais plutôt d’écouter la voix de son défunt mari, Oswald Laurence. Elle a notamment partagé son récit avec la presse britannique, expliquant : « Depuis sa mort, je restais assise et j’attendais le prochain train jusqu’à ce que j’entende sa voix. »

Oswald Laurence, illustre acteur titulaire d’un diplôme de la Royal Academy of Dramatic Art, a laissé une empreinte indélébile dans la vie de nombreux usagers du métro, comme l’a révélé un reportage de la BBC. Son impact sur les voyageurs s’est cristallisé en 1950, lorsqu’il a enregistré un message qui a résonné à travers les tunnels du métro : « Mind the gap » (« Attention au vide »).

Une voix connue de tous dans le métro

Ce simple avertissement est devenu une sentinelle constante pour les passagers, parmi lesquelles Margaret McCollum figurait. Leur histoire commune a débuté en 1992, sur les vagues d’une croisière au sein de laquelle ils exerçaient leurs talents respectifs. Ensuite, leur amour les a conduits dans le nord de Londres, où ils ont bâti leur vie jusqu’à ce que le destin les sépare avec la disparition d’Oswald en 2007.

Au Daily Mail en mars 2013, l’épouse de l’artiste a partagé son histoire avec émotion. « Il est toujours resté proche, dans mon esprit et dans mon cœur. Savoir que je pouvais me rendre dans le métro pour écouter sa voix était une source de réconfort inestimable. Je m’asseyais sur le quai, même si cela signifiait parfois manquer deux ou trois trains. Sa voix, naturelle et distinctive, demeurait claire et autoritaire, sans superflu. », a confié l’épouse endeuillée.

Un bouleversement en 2012

Tout a malheureusement basculé en 2012 : « J’ai entendu une voix différente, brisant le rythme de mes visites. » Le 1ᵉʳ novembre 2012, l’écho de la voix d’Oswald s’est éteint, laissant Margaret dans l’incrédulité la plus totale. Elle s’est alors dirigée vers les membres du personnel de la TfL (Transport for London, l’équivalent de la RATP), désireuse de percer ce mystère.

« J’ai demandé et on m’a dit qu’il y avait un nouveau système numérique et qu’ils ne pouvaient pas mettre sa voix dessus. », a rapporté la Britannique. L’histoire a profondément touché les agents, qui ont déployé des efforts exceptionnels pour préparer un CD de l’enregistrement à Margaret. Dans le même temps, le directeur du métro de Londres, Nigel Holness, a partagé combien l’histoire avait ému le personnel, les poussant à prendre la décision de soutenir Margaret dans la préservation du souvenir de son mari.

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Une histoire qui a touché les agents du métro

Nigel Holness a alors expliqué à la BBC : « Nous avons été touchés par son histoire, alors le personnel a retrouvé l’enregistrement et non seulement ils ont pu obtenir une copie de l’annonce sur CD pour qu’elle la conserve, mais ils s’efforcent également de restaurer l’annonce à la station Embankment. » 

Après plusieurs efforts pour retrouver les archives et restaurer les bandes sonores, le jour du Nouvel An, Margaret a retrouvé le doux son de la voix de son mari, résonnant à nouveau dans la station d’Embankment, un lieu de mémoire particulier. Selon Allontheboard, les agents ont scellé un accord avec Margaret : « En l’honneur de son mari et pour le bien de Margaret, nous permettons que sa voix accompagne trois départs de train avant d’entamer nos annonces habituelles. »





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