Échauffourées à Yaoundé : affrontements violents lors du déguerpissement à la gare routière d’Olembé
Ce matin, des échauffourées ont éclaté à la gare routière d’Olembé, à Yaoundé, alors que les agents de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) tentaient de déguerpir les populations occupant illégalement cet espace. Face à la résistance de la population, les agents ont fait appel à la police, déclenchant un affrontement violent qui a entraîné des blessés graves, voire des victimes selon certaines sources non officielles.
La tension a atteint son paroxysme lorsque les forces de l’ordre ont dû recourir à des tirs de sommation pour contenir la foule récalcitrante. Au moment de la rédaction de cet article, la route principale est bloquée, et les autorités n’ont pas encore communiqué sur le bilan exact de la situation.
La gare routière d’Olembé est au cœur de cette querelle, car les autorités cherchent à déplacer les occupants vers une nouvelle plateforme située derrière le stade. Ce site de recasement a été proposé par la CUY pour accueillir les transporteurs opérant le long de l’axe Mballa II, Tongolo-Etoudi, Emana-Messasi-Olembé. Cependant, les transporteurs se plaignent du coût élevé des loyers et de l’absence de sécurité dans ce nouvel espace.
Le maire de la Ville, Luc Messi Atangana, a appelé depuis plusieurs semaines les commerçants à occuper la nouvelle plateforme multimodale de transport d’Olembé. Mais de nombreux commerçants préfèrent continuer à occuper des espaces non destinés au commerce, citant les coûts élevés des loyers et les problèmes de sécurité comme principales préoccupations.
La plateforme multimodale d’Olembé, construite sur une superficie de 3 000 mètres carrés, est une infrastructure moderne destinée à accueillir les agences de transport public interurbain de voyageurs opérant à la sortie Nord de la ville. Elle offre un cadre amélioré pour le transport au Cameroun, avec des emplacements pour des agences de toutes tailles, 600 espaces marchands et des laveries modernes.
Malgré les avantages annoncés par la CUY, les transporteurs regroupés sous l’Organisation patronale des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (Opstac) expriment leur mécontentement face aux coûts élevés et aux problèmes de sécurité dans le nouvel espace proposé. La situation demeure tendue, et les autorités devront peut-être trouver des solutions pour apaiser les tensions et faciliter la transition vers la nouvelle plateforme.
