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Disparition de l’argent de la presse privée : des questions sur la gestion du Ministre René Sadi


La presse privée au Cameroun fait face à une situation préoccupante, avec la disparition de l’argent dédié à son soutien de la part de l’État. Depuis l’année 2019, les fonds alloués à ce secteur ont connu une baisse progressive et suscitent de nombreuses interrogations quant à leur utilisation. Le Ministre des Finances a récemment été surpris de recevoir une demande de paiement de 119 millions de francs CFA, au lieu des trois cent millions prévus. Cette demande a été soumise en avril et les fonds ont été rendus disponibles début juin. Cependant, l’appel à candidatures pour bénéficier de ces fonds n’a été lancé qu’au 31 juillet 2023 et la décision finale ne sera prise que le 12 septembre.

Cette situation inédite dans l’histoire de l’aide à la presse au Cameroun soulève de nombreuses questions. Où est passé l’argent destiné à soutenir la presse privée ? Pourquoi ces fonds ont-ils diminué depuis l’arrivée du Ministre René Sadi, passant de 300 millions en 2019 à 119 millions en 2023 ? Il est important de souligner que les subventions, aides, salaires et primes ne subissent pas de coupes budgétaires dans le ministère, ce qui rend cette baisse d’allocation d’autant plus surprenante.

Depuis son arrivée au Ministère de la Communication, René Sadi a été critiqué pour l’opacité dans la gestion financière de ce secteur et d’autres dossiers. Cette situation contraste avec les dispositions légales en vigueur. Certains évoquent des tensions entre le Ministre et la presse, arguant qu’il n’aurait pas pardonné aux journalistes d’avoir divulgué des informations sur sa succession à la tête du pays.

Il est essentiel de comprendre l’importance d’une presse indépendante et libre dans une société démocratique. Les médias jouent un rôle crucial dans l’information et la transparence, et leur soutien financier est essentiel pour garantir leur fonctionnement optimal. Il est donc impératif que des réponses claires et transparentes soient apportées quant à la gestion de l’argent de la presse privée au Cameroun. Cette affaire souligne la nécessité d’une surveillance accrue et d’une responsabilisation des acteurs impliqués dans la gestion de ces fonds, afin d’éviter toute forme de détournement ou de mauvaise gestion.



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