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Développement routier au Cameroun : 218 milliards de Fcfa pour stimuler l’import-substitution


Le gouvernement camerounais s’engage résolument dans la politique d’import-substitution, inscrite dans sa Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030 (SND 30). Cependant, cette stratégie est confrontée à des défis majeurs, notamment l’accès difficile aux zones de production et les obstacles à l’écoulement des marchandises en raison du manque d’infrastructures routières.

Pour surmonter ces obstacles, le Rapport d’exécution et de budgétisation de l’import-substitution, document annexé à la loi de finances 2024, révèle un besoin financier crucial de 217,79 milliards de Fcfa pour désenclaver les routes communales à travers les 10 régions du Cameroun.

Le plan comprend l’ouverture de 2 718,53 km de routes, la réhabilitation de 27 775,96 km de routes communales, représentant 22,8% du réseau national routier total de 121 873 km. Parmi les régions les plus enclavées, l’Extrême-Nord semble être la plus touchée, nécessitant 62,69 milliards de Fcfa, suivie du Centre (39,74 milliards), du Nord (27,04 milliards) et de l’Ouest (24,69 milliards).

Face à ces chiffres préoccupants, le gouvernement a programmé des projets d’investissement évalués à 64,25 milliards de Fcfa, selon le Rapport d’exécution et de budgétisation de l’import-substitution. Ces projets comprennent la construction de la National N°11, également appelée Ring – Road (22,2 milliards de Fcfa), le désenclavement des bassins de production agricole, industrielle et touristique (7,2 milliards), le bitumage de la route Maroua-Bogo-Pouss: section Bogo-Pouss (11 milliards), et l’entretien des routes communales (16,2 milliards).

Ces investissements visent à désenclaver les grands bassins agricoles, cruciaux pour la stratégie d’import-substitution, qui vise à réduire la dépendance vis-à-vis des importations en favorisant la production locale. Selon le rapport, les filières végétales (manioc, blé, maïs, sorgho/mil, riz et palmier à huile) nécessitent un linéaire chaussé de 5 965,66 km, tandis que les filières animales (bovin, pêche, pisciculture et aquaculture) nécessitent 4 983,80 km, totalisant ainsi 10 950 km de routes cruciales pour le développement économique du Cameroun. L’investissement dans ces infrastructures routières est perçu comme une étape essentielle pour stimuler la croissance économique, renforcer la compétitivité et favoriser l’autosuffisance nationale.





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