Devant Tony Parker, Joakim Noah honnête sur les Bleus : « La réalité, c’est que…

Grande figure du basket-ball tricolore, Joakim Noah a cependant toujours entretenu des rapports compliqués avec l’Équipe de France. Pour nombre d’observateurs, l’ancien des Bulls n’aurait clairement pas joué autant qu’il ne l’aurait dû avec les Bleus… Une situation que le pivot a d’ailleurs abordé récemment avec Tony Parker.

Il n’aura finalement jamais remporté de titre NBA, bien qu’on s’était pris à en rêver à Chicago au début des années 2010 avec Derrick Rose à la barre. Mais Joakim Noah peut tout de même être très fier de son parcours dans la grande ligue, lui qui s’est imposé comme un guerrier de premier plan et le chouchou du public du United Center. En plus de ça, il a aussi été DPOY en 2015 et dans le Top 5 des votes pour le MVP la même année.

À l’inverse, on ne peut pas dire que « Jooks » ait toujours fait l’unanimité sous le maillot de l’Équipe de France. Au total, l’ancien big man ne compte que 22 sélections avec la nation tricolore et n’aura joué qu’un seul tournoi, l’Euro 2011. Faisant l’impasse sur plusieurs échéances comme les JO 2012 ou encore l’Euro 2013 gagné par ses compatriotes, on lui a souvent reproché de ne pas en faire assez pour son pays.

Les blessures, gros obstacle pour Noah avec les Bleus ?

La question reste de savoir : pourquoi Noah n’a-t-il jamais montré plus d’intérêt à jouer pour les Bleus ? Il faut rappeler que le fils de Yannick Noah a moins d’attaches avec l’Hexagone que d’autres, ayant vécu une majeure partie de sa vie aux US et ce même avant d’évoluer en NBA. Interrogé par Tony Parker sur SKWEEK récemment, il a cependant tenu à revenir sur le sujet en tenant des propos très clairs :

Je sais que t’as toujours poussé pour ça (qu’il joue plus souvent), et ça fait plaisir de pouvoir en parler maintenant que c’est fini. Honnêtement, j’aurais aimé, la réalité c’est que j’ai eu beaucoup de blessures aussi en fin de saison, j’étais toujours mal et j’avais vraiment envie de gagner un titre NBA. Pour moi, surtout la façon dont je jouais, c’était dur d’enchaîner les deux.

Effectivement, le pivot n’était pas connu pour faire dans l’économie d’énergie dépensée sur les parquets. Il évoluait en plus sous les ordre de Tom Thibodeau aux Bulls, connu pour tirer sur la corde de ses titulaires. Dans ces conditions, pas étonnant qu’il souhaitait se reposer pendant l’été, même si c’était donc au détriment de l’EDF. Pour autant, l’ancien de Florida a apprécié l’expérience en sélection nationale :

Ah mais mec, c’était super ! Je me souviens de Babac (Boris Diaw, ndlr) qui me faisait tout le temps chier, je l’appelais Robocop. Il y avait Ronny (Turiaf) aussi qui lui aussi s’était blessé, c’était un moment difficile. Le soutien de tous les gars… C’était vraiment un super moment. On s’est qualifié pour les Jeux Olympiques, j’étais vraiment chaud pour y arriver et je me souviens, j’ai eu une vieille blessure de merde. Je voulais venir, c’est sûr.

Joakim Noah le dit clairement, il n’aurait pas été contre l’idée de jouer plus souvent avec l’Équipe de France. Mais son calendrier surchargé, couplé au fait qu’il terminait chaque saison sur les rotules, a souvent posé un frein à sa participation aux tournois FIBA. Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins un grand nom du basket français.